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En bref - Violences contre les agents de service public : 241 personnes tuées en exercice en deux ans

Entre 2016 et 2017, 35.420 personnes ont été mises en cause pour des violences commises contre des personnes dépositaires de l’autorité publique ou chargées d’une mission de service public, qu’il s’agisse de policiers ou gendarmes, d'agents municipaux, de préfectures ou de sous-préfectures, de magistrats, d'inspecteurs du travail, de surveillants de prison, de sapeurs-pompiers, de gardiens d’immeubles, d'agents de réseaux de transport public ou encore d'agents de surveillance de la voie publique (ASVP). C’est ce qui ressort d’une note de l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) du ministère de l’Intérieur, publiée le 29 janvier. Le total se répartit à peu près à parts égales entre dépositaires de l'autorité publique (34%), chargés de missions de service public (33%) et ce que l’observatoire répertorie dans la catégorie "actes de rébellion en embuscade" (33%). Sur l'ensemble, la note recense 241 cas ayant entraîné la mort de l’agent en question.  
Les actes de violences contre les agents se concentrent dans l'unité urbaine de Paris (29%), les agglomérations de moins de 2 millions d'habitants (28%) et celles de moins de 200.000 habitants (18%). Le reste se répartit entre les communes rurales (6%), les communes de 2.000 à 9.999 habitants (6%), et les unités urbaines de 10.0000 à 49.999 (11%).
Les auteurs de ces violences sont à 86% Français, ils sont le plus souvent jeunes (59% ont moins de 25 ans), avec une forte proportion d’inactifs (37%). Dans une précédente note du 19 décembre, l’ONDRP s'était penché sur le nombre d'agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention, qui a bondi de 23% en 2017, après 17,6% en 2016. En 2017, 2.813 pompiers ont été agressés (soit en moyenne 6 pompiers agressés pour 10.000 interventions), contre 2.280 en 2016 (5 pour 10.000), sur un total de 4,7 millions d’intervention. En dix ans, le nombre d’agressions de sapeurs-pompiers a triplé. Très inquiète du phénomène, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) réclame des "mesures fortes", comme la possibilité de plaintes anonymes. Une disposition que le Sénat examinera le 6 mars dans le cadre d’une proposition de loi socialiste relative "au renforcement de la sécurité des sapeurs-pompiers".

 

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