WorldSkills : la 47e compétition mondiale des métiers s’ouvre à Lyon

Art floral, visual merchandising, maçonnerie, soins infirmiers, traitement de l’eau, cybersécurité ou encore logistique et transport de fret… Voilà quelques-uns des 59 métiers au cœur de la 47^e édition du concours "WorldSkills", organisée du mardi 10 au dimanche 15 septembre 2024 prochains à Lyon. Cet événement créé en 1947 se tient tous les deux ans. Il rassemble cette année 1.400 jeunes compétiteurs de moins de 23 ans, issus de 71 pays. 200.000 visiteurs sont attendus à cet événement dont l’objectif est "d’inspirer la jeunesse sur les métiers, loin des clichés", a souligné le directeur général de WorldSkills Lyon 2024, Franck Le Roux, lors d’une conférence de presse.

L’équipe française compte 63 jeunes, sélectionnés à l’issue de compétitions régionales puis nationales. Pour l’Éducation nationale comme les régions, cet événement est l’occasion de communiquer sur l’orientation professionnelle. "Les WorldSkills peuvent avoir un impact concret dans la construction du parcours et du choix de l’orientation", souligne Olivier Dugrip, recteur de la région académique Auvergne Rhône-Alpes et de l'académie de Lyon, lors d’une conférence de presse. 60.000 collégiens, lycéens, apprentis mais aussi des jeunes suivis en mission locale, majoritairement issus de la région Auvergne-Rhône-Alpes, vont assister à l’événement dans le cadre d’un parcours organisé de découverte des métiers. Plus de 100.000 autres, voire 150.000, devraient pouvoir suivre la compétition à distance via la plateforme "mission future" développée par WorldSkills et l’Onisep (Office national d'information sur les enseignements et les professions).

La voie professionnelle et l’apprentissage mis en avant

"C’est une opportunité pour l’orientation de nos élèves, et aussi pour continuer à valoriser l’enseignement professionnel", a souligné la ministre démissionnaire Nicole Belloubet à l’occasion d’un point presse, le 6 septembre. Aujourd’hui, "un collégien connaît environ une dizaine de métiers seulement", a-t-elle précisé, là où "il faudrait qu’il en connaisse une cinquantaine pour faire un choix éclairé". Cette compétition s’inscrit dans un contexte d’intérêt accru parmi les collégiens pour la voie professionnelle, affirme-t-elle, vantant l’évolution de la carte des formations dans le cadre de la réforme du lycée professionnel (lire notre article du 28 juin 2024) 

Catherine Vautrin, la ministre démissionnaire du Travail, de la Santé et des Solidarités, a relié l’événement au bilan du gouvernement en matière d’apprentissage, alors même que la revue des dépenses publiques consacrée à la formation et remise au Parlement suggère différentes pistes d’économies, dont la suppression des primes à l’embauche ainsi qu’une refonte des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage. "La discussion n’est pas close", a-t-elle tempéré, soulignant aussi qu’ "au moment où nous nous parlons, il y a encore un accompagnement extrêmement important".