"1 jeune, 1 solution" : forte hausse des entrées dans les dispositifs de formation et d’accompagnement

Après le lancement du plan "1 jeune, 1 solution" à l’été 2020 dans le contexte du Covid, la plupart des dispositifs de formation et d’insertion professionnelle ont enregistré des hausses de jeunes inscrits. La Dares s’est penchée sur ces effectifs ainsi que sur le profil des bénéficiaires.

 

"Qui sont les jeunes entrés dans le plan ‘1 jeune, 1 solution’ ?" Dans une synthèse publiée ce 28 juillet 2022, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares, ministère du Travail) propose un bilan des entrées de jeunes dans les dispositifs de formation et d’insertion après le lancement du plan "1 jeune, 1 solution" à l’été 2020. Ciblant les 15-29 ans et "[s’appuyant] en grande partie sur des dispositifs déjà existants", ce plan a été mis en place pour soutenir l’insertion professionnelle des jeunes dans le contexte de la crise sanitaire.

Une forte hausse des entrées dans les dispositifs d’accompagnement 

De mi-2020 à mi-2021, 1,8 million d’entrées dans les principaux dispositifs du plan sont recensées, soit une hausse de 41% en un an. Les effectifs ont notamment augmenté sur cette période dans les dispositifs d’accompagnement : le Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea, 425.000 entrées, +31%), l’Accompagnement intensif des jeunes (AIJ, 195.000 entrées, +94%) et la Garantie jeunes (GJ, 134.000 entrées, +50%). "Les jeunes qui entrent dans un des deux dispositifs proposés par les missions locales (Pacea ou GJ)" et "ceux qui entrent dans le dispositif d’accompagnement dédié de Pôle emploi (AIJ)" n’ont pas le même profil, met en avant la Dares. Les premiers sont plus jeunes (57% pour le Pacea et 65% pour la GJ ont entre 15 et 20 ans, contre 22% pour l’AIJ), moins diplômés et habitent plus souvent dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). 

S’élevant à plus de 580.000, les entrées en contrat d’apprentissage sur cette période sont "en nette hausse (+57% en un an), portées par l’aide exceptionnelle versée aux entreprises dans le cadre du plan, en plus de la réforme de 2018". "À l’inverse, les contrats de professionnalisation diminuent de près de moitié", avec 90.000 entrées après 157.000 l’année précédente, et cela "malgré les aides exceptionnelles du plan", selon la Dares qui évoque un possible "effet de substitution" entre les deux dispositifs d’alternance. Les entrées en formation de jeunes en recherche d’emploi ont également fortement augmenté entre l’été 2020 et l’été 2021 (382.000, +54%).

Alternance : des évolutions qui "s’inscrivent dans des tendances de plus long terme"

Avec 97.000 entrées sur cette période, l’insertion par l’activité économique (IAE) enregistre également une hausse, mais plus progressive (+24%). Si les effectifs restent modestes, les contrats aidés ont été relancés par le plan, tant les Parcours emploi compétences (PEC, 34.000 entrées soit +50%) que les contrats uniques d’insertion et contrats d’insertion en entreprise (CUI-CIE, 29.000 entrées contre seulement 700 l’année précédente). Parmi l’ensemble des emplois aidés (CUI-CIE, PEC, IAE, alternance), "le public de l’IAE apparaît le plus éloigné de l’emploi", avec davantage de personnes moins diplômées et résidant en QPV.   

"Le profil des jeunes entrés dans ces dispositifs durant la première année du plan est très proche de celui des jeunes entrés un an plus tôt", souligne la Dares. Seul le profil des jeunes entrés en alternance évolue, avec des jeunes plus âgés en moyenne – du fait du relèvement par la loi "Avenir professionnel" de l’âge maximal d’entrée en apprentissage de 25 à 29 ans. Ainsi, les changements dans ce domaine "ne sont pas nécessairement imputables au plan et s’inscrivent dans des tendances de plus long terme".