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Formation / Numérique - 171 formations labellisées au titre de la "Grande Ecole du Numérique"

La structuration des écosystèmes numériques locaux se poursuit avec l'annonce le 3 février de la liste des 171 formations labellisées "Grande Ecole du Numérique". A travers ce dispositif, le gouvernement soutient et valorise des formations aux métiers du numérique, proposées par des acteurs privés ou publics, pensées en lien avec les acteurs économiques locaux. L'objectif est de former 10.000 personnes d'ici 2017 à des métiers d'avenir et réorienter vers l'emploi des publics fragiles.

Le label "Grande Ecole du Numérique" (GEN) a été lancé en septembre dernier par François Hollande pour soutenir et valoriser les formations aux métiers du numérique. 171 formations dispensées dans 130 "fabriques du numérique" ont été retenues et labellisées au terme d'un premier appel à projets qui s'est clôturé mi-octobre. Ces formations "courtes et qualifiantes" visent à réorienter vers des métiers d'avenir des personnes jusqu'ici éloignées de l'emploi ou en reconversion professionnelle. Pour le gouvernement, l'objectif est de former 10.000 personnes d'ici 2017, et de dépasser la barre des 200 formations labellisées.
Concrètement, 5 millions d'euros du programme d'investissements d'avenir (PIA) "projets innovants en faveur de la jeunesse" seront alloués à 72 des 84 structures sélectionnées pour qu'elles puissent développer leur offre de formation. Quant aux apprenants les plus défavorisés, ils pourront bénéficier de "bourses de la Grande Ecole du Numérique". Celles-ci seront gérées par le Cnous (Centre national des œuvres universitaires et scolaires) et adossées au barème des bourses sur critères sociaux de l'enseignement supérieur.
Porté par les ministres du Travail (Myriam El Khomri), de l'Education nationale (Najat Vallaud-Belkacem), de la Ville et de la Jeunesse (Patrick Kranner) et la secrétaire d'Etat au Numérique (Axelle Lemaire), ce dispositif cherche à mobiliser les écosystèmes numériques en faveur de l'emploi en articulant les besoins des entreprises et les contenus des formations. Bien que minoritaires, les acteurs territoriaux, à l'image des chambres de commerce et d'industrie de Lorraine, de l'Indre ou de l'Eure-et-Loire, mais également de la communauté de communes du Pays de Saint-Brieuc ou encore de la municipalité de Garges-les-Gonesses, peuvent proposer des formations. Si la très grande majorité des territoires sont représentés, on observe une forte concentration des formations labellisées dans le grand quart nord-ouest du pays (1). La nouvelle vague de labellisations prévue pour l'été 2016 pourra être l'occasion de développer une offre plus homogène sur l'ensemble du territoire.
Enfin, pour accompagner la croissance du dispositif et en garantir la pérennité, un groupement d'intérêt public (GIC) devrait prochainement voir le jour (1er semestre 2016). Cette structure de pilotage sera chargée de mener à bien les prochaines labellisations et d'animer le réseau. Elle regroupera l'Etat, des représentants des collectivités, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur, des services de l'emploi ainsi que des entreprises.

I.E. / EVS

(1) Bretagne, Pays de la Loire, Centre, Ile-de-France, Normandie, Nord-Pas-de-Calais-Picardie. A l'inverse, les régions Bourgogne-Franche-Comté et Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes semblent sous-représentées.