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Tourisme - 2012, année faste pour le classement des stations de tourisme

En 2012, 42 communes ont été classées, par décret, comme stations de tourisme. Ce nombre n'était encore que de vingt en 2011 (voir notre article ci-contre du 26 mars 2012) et de huit en 2010. Parmi les impétrantes figurent notamment des stations balnéaires (Crozon, Etretat, Cap d'Ail, Biarritz, Cannes, Royan, Le Croisic...), de montagne (Thonon-les-Bains, Luz-Saint-Sauveur, Capvern, Saint-Bon-Tarentaise...) ou thermales (Evian-les-Bains, Chaudes-Aigues, Brides-les-Bains, Châtel-Guyon...), ainsi que quelques villes dotées d'un casino (Enghien-les-Bains). Mais on y trouve aussi plusieurs villes moyennes (Rochefort, Pau, Arles, Tarbes) et quelques très grandes villes, qui ne correspondent pas à l'image traditionnelle de la station de tourisme (Lyon et Nice).
Cette floraison de classements comme stations de tourisme - qui se poursuit depuis le début de 2013 avec déjà trois nouveaux classements (Marseille, Ouistreham et Arcachon) - est la conséquence de l'article 7 de la loi du 14 avril 2006 portant diverses dispositions relatives au tourisme. Désormais, il existe en effet deux types de classement. Le premier niveau est celui de la commune touristique, classement attribué par un arrêté préfectoral pour une durée de cinq ans. Pour l'obtenir, il convient de réunir trois conditions : disposer d'un office de tourisme classé ; organiser des animations culturelles, artistiques, gastronomiques ou sportives ; disposer d'une proportion minimale d'hébergements touristiques variés (hôtels, résidences de tourisme, meublés de tourisme, villages de vacances, campings, chambres d'hôtes, anneaux de plaisance, résidences secondaires).
Le classement en station de tourisme est accordé par décret, pour une durée de douze ans. Il remplace l'ancien classement en six catégories : climatique, balnéaire, hydrominéral, tourisme, sports d'hiver et d'alpinisme et uval. Le nouveau classement instauré par la loi du 14 avril 2006 est accessible uniquement aux communes déjà classées comme touristiques. Celles-ci doivent, en outre, remplir six conditions : offrir des hébergements touristiques de nature et de catégories variées ; proposer des créations et animations culturelles, faciliter les activités physique et sportives ; mettre en oeuvre des savoir-faire professionnels au caractère traditionnel, historique, gastronomique ou régional ; offrir des commerces de proximité et des structures de soins adaptées ; disposer d'un plan local d'urbanisme et d'un plan de zonage d'assainissement ; organiser l'information touristique en plusieurs langues.
Outre le signe distinctif qu'il représente - garantie d'un environnement et d'activités touristiques de qualité -, le classement en station de tourisme apporte deux avantages principaux : le surclassement démographique de la commune et la perception, sous certaines conditions, d'une taxe additionnelle aux droits de mutation. Enfin, on rappellera pour mémoire que les élus des communes classées stations de tourisme bénéficient d'une majoration de leurs indemnités.