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Lot-et-Garonne
Sur le territoire du pays d'Albret, certaines communes sont à près d'une heure d'Agen et donc de la plupart des services administratif. Lorsque le syndicat mixte du pays d'Albret lance son relais de services au public en 2007, les élus prévoient d'emblée de l'organiser de telle sorte qu'il puisse être en partie itinérant. "C'était la condition pour faire accéder l'ensemble de la population à un premier niveau de renseignement", souligne l'une des deux animatrices de la MSAP, créée depuis.
Au 1er janvier 2017, ce relais de services au public s'est transformé en maison de services au public (MSAP), tandis que le syndicat mixte qui le portait a été remplacé par une communauté de communes. Issue d’une fusion de trois communautés, le nouvel EPCI couvre le même périmètre que l’ancien syndicat mixte. Ces changements n’ont en aucune manière remis en cause les permanences itinérantes. Bien au contraire. "Plus que jamais, la MSAP s'est imposée comme une adresse où aller", observe le vice-président.
Les matinées du lundi, mardi, mercredi et jeudi, à tour de rôle, les deux animatrices de la MSAP sillonnent les routes pour tenir les permanences itinérantes de la MSAP, en tournant dans quatre communes.
Elles arrivent avec leur propre ordinateur, imprimante et leur téléphone, et s'installent dans des locaux mis à disposition par les mairies. "Nous sommes autonomes, n'ayant besoin que d'un relais internet et de prises", souligne l’une des animatrices, Désirée Tazé.
Le choix des quatre communes où la MSAP se déplace ne s'est pas démenti avec le temps. Pour s’assurer de la pertinence de nos choix, nous avions réalisé un diagnostic qui nous a permis de comprendre les déplacements de la population, les croiser avec les besoins de services", souligne le vice-président délégué à l'action sociale, Pascal Legendre. Seule la localisation d’une des permanences dans une commune a été déplacée. "Il ne faut pas hésiter à changer de local, si les habitants boudent le lieu".
Entre 2007 et 2016, la fréquentation des permanences itinérantes est passée de 26 visites la première année à 535 en 2016. Sur l'ensemble des 5.688 visiteurs de la MSAP, l’accueil en itinérance représente près d'un visiteur sur dix.
Le public qui fréquente ces permanences itinérantes est majoritairement féminin (75%), pour une part significative au chômage (48% de demandeurs d'emploi), et dans 21% des cas au RSA ou longue maladie. "Les 36/55 ans sont les plus nombreux à utiliser nos services itinérants, observe notre interlocutrice. Le développement de la dématérialisation des documents a été accompagné par une hausse de fréquentation d’une génération de visiteurs qui sont souvent des salariés dans la fleur de l'âge."
Chaque année, les deux animatrices de la MSAP font le tour des commerçants, mairies et autres lieux en lien avec la population, pour rappeler l’existence des permanences itinérantes. L’occasion de distribuer de nouveaux prospectus avec les horaires et les lieux d’accueil des permanences itinérantes. "Même dans les mairies, il faut aller régulièrement faire des piqûres de rappel ", insiste l'élu. Le changement de statut du relais en MSAP le nécessite d'autant plus cette année, pour éliminer toute confusion.
Relations avec les structures partenaires
Les demandes sont très variées et diverses. Ce qui justifie que les animatrices soient le plus au fait de l'actualité des différents organismes. "Nous demandons chaque année aux structures partenaires de nous former : par exemple bientôt nous suivront une formation sur la future retenue des impôts à la source", précise l’une des animatrices.
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