Cantonales - Candidatures pour le second tour : très peu de triangulaires
On connaît désormais les noms des candidats au deuxième tour des élections cantonales. Les candidatures ont été déposées mardi 22 mars à 16 heures en préfecture après, dans certains cas, de longues négociations depuis le premier tour dimanche soir. Et le ministère de l'Intérieur avait – en partie – mis en ligne ce 23 mars les informations correspondantes, canton par canton, sur son site consacré aux élections.
Au-delà des multiples remous qui agitent cet entre-deux tours, on relèvera que cette élection fait apparaître l'un des premiers effets de la réforme des collectivités... puisque c'est l'article 2 de cette loi qui a porté de 10 à 12,5% des inscrits le seuil requis pour être qualifié au deuxième tour de l'élection des conseillers généraux (et, à partir de 2014, des conseillers territoriaux). En sachant toutefois que si un seul candidat - ou aucun – a (ou n'a) franchi ce seuil de 12,5%, les deux meilleurs placés sont "qualifiés" pour le second tour. Et qu'au second tour, l'élection se fait à la majorité relative, quel que soit le nombre de votants. On se souvient qu'à l'époque de la discussion de cette disposition, l'UMP s'était initialement prononcée en faveur d'une suppression pure et simple des triangulaires. Un seuil de 15% avait ensuite été avancé par le gouvernement. Jusqu'à ce que soit décidée la "solution de repli" des 12,5%, sur le modèle des législatives. L'idée de ce relèvement du seuil de passage au second tour étant à la fois de limiter au maximum les triangulaires et d'"assurer la totale légitimité des élus locaux". Le rapporteur du texte à l'Assemblée, Dominique Perben, avait à cette occasion relevé qu'"avec un taux d'abstention s'élevant à 40%, le seuil de 12,5% des inscrits équivaut à 20,9% des suffrages exprimés". On n'est pas loin de la réalité du scrutin du moment...
Quoi qu'il en soit, les triangulaires vont effectivement être très peu nombreuses dimanche – apparemment à peine une dizaine. Dont cinq triangulaires FN/UMP/PS (dans l'Aube, le Doubs, la Haute-Saône, la Seine-et-Marne et la Somme). Le FN sera également présent dans quatre triangulaires affichant d'autres configurations : FN/ divers droite / Nouveau Centre dans l'Aube, FN / UMP / PCF dans la Haute-Marne, FN / Nouveau centre / Divers gauche et FN / PS / Divers droite dans la Somme. Le parti de Marine Le Pen sera par ailleurs présent au second tour dans 394 autres cantons en "duel", le plus souvent face au PS mais aussi parfois face à l'UMP.
On notera aussi que PS, Europe Ecologie (EELV) et PCF s'affichent très généralement unis, même si les écologistes se maintiendront bien dans 37 cantons sur 2.000 face à la gauche là où le ou les candidats de droite ont été éliminés au premier tout. On comptera ainsi 30 duels EELV avec le PS et 7 avec le Front de gauche.