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Tourisme - Cet été, les Français seront plus nombreux à partir en vacances et ils dépenseront plus

 Une étude sur les intentions de départ en vacances des Français dessine une hausse. Avec, naturellement, des écarts substantiels en fonction des revenus. Qu'il s'agisse de logement ou de transports, le recours à l'économie dite collaborative semble creuser son sillon.

Sofinco, la filiale du groupe Crédit agricole spécialisée dans le crédit à la consommation, publie les résultats d'une étude sur les intentions de départ en vacances des Français. L'enquête a été réalisée par Opinion Way sur un échantillon représentatif de 1.014 personnes, les 25 et 26 avril 2018. Ses résultats montrent une hausse sensible des intentions de départ en vacances, en lien probable avec la perception d'une amélioration de la situation de l'économie et de l'emploi.

56% des Français comptent partir en vacances cet été

En effet, 56% des Français - soit quatre points de plus que l'an dernier - déclarent avoir l'intention de partir en vacances cet été. Si cette progression annoncée est de bon augure pour les communes et les équipements touristiques, les départs en vacances restent toujours marqués par de fortes inégalités. Le taux annoncé de départ en vacances est ainsi de 80% pour les foyers aux revenus supérieurs ou égaux à 3.500 euros par mois, mais de seulement 27% pour ceux aux revenus inférieurs à 1.000 euros mensuels.
La présence d'enfants au sein du foyer influe également sur le taux de départ en vacances : 65% pour les personnes avec au moins un enfant de moins de 18 ans, contre 53% pour les couples sans enfant et 42% pour les personnes seules.
Les durées prévisionnelles pour les vacances d'été se répartissent en trois tiers presque équivalents : 32% des répondants ont l'intention de partir une semaine, 34% deux semaines et 30% trois semaines et plus. Les départs de moins d'une semaine restent marginaux (4%).

Un budget moyen de 1.506 euros par foyer, en hausse de 105 euros

Le budget moyen prévisionnel estimé par les Français sera de 1.506 euros par foyer, soit 105 euros de plus que la saison précédente. Là aussi, les écarts sont importants, avec un budget prévisionnel moyen de 2.284 euros pour les foyers aux revenus supérieurs ou égaux à 3.500 euros mensuels, contre 907 euros pour ceux aux revenus inférieurs à 1.000 euros par mois.
Malgré un budget déclaré en légère hausse, les personnes qui partiront en vacances cet été entendent néanmoins surveiller strictement leurs dépenses. Ainsi une majorité (65%) envisage de dépenser autant que les deux dernières années. Seuls 9% des répondants envisagent de dépenser plus, tandis que 25% prévoient de dépenser moins...
Les vacanciers qui envisagent de dépenser moins entendent agir sur plusieurs postes de dépenses, à commencer par la durée des vacances (40% de citations). D'autres leviers sont également envisagés comme les loisirs sur place (34%), le choix de la destination (33%), le logement (30%) ou encore la nourriture (28%).
En termes de répartition du budget vacances d'été, les Français prévoient quatre postes d'un montant assez proche : le logement (29% du budget total), la nourriture (27%), le transport (24%) et les loisirs (20%).

Les Français accros à l'économie collaborative...

Les résultats de l'étude montrent également le poids croissant de l'économie collaborative. Toutes solutions confondues, près d'un Français sur deux (45%) envisage aujourd'hui la possibilité de recourir à une solution collaborative pour au moins un aspect de l'organisation de ses vacances d'été 2018. Les plateformes de location de type Airbnb occupent le premier rang, avec un tiers des répondants (32%, dont 14% certainement) qui envisage d'opter pour ce type de solution. La proportion est de près de un Français sur cinq (18%) pour les transports, avec le recours au covoiturage ou à la location entre particuliers. Le recours aux solutions collaboratives est particulièrement élevé chez les jeunes de 18 à 24 ans (71% envisagent de recourir à au moins une solution collaborative, contre 36% des personnes de 50 ans et plus) et chez les personnes dont le foyer à des revenus mensuels inférieurs à 2.000 euros (60% contre 40% pour les foyers avec des revenus supérieurs).

... et au "low cost"

Enfin, les solutions "low cost" sont également bien entrées dans les habitudes des vacanciers français. Plus d'un tiers d'entre eux (37%, dont 21% plusieurs fois) a déjà réservé un vol sur une compagnie "low cost". Les Français sont également séduits par d'autres solutions de même type : la réservation d'une offre "all-inclusive" (32%), le fait de profiter d'une offre de dernière minute sur internet (27%), l'achat d'un voyage sur un site de vente privée (23%) ou encore le fait de profiter d'une vente flash pour réserver un hôtel en ligne (22%). Au final, plus d'un Français sur deux (54%) a déjà eu recours à au moins une de ces solutions.
Ce recours au "low cost" est particulièrement développé parmi les habitants de la région parisienne (73% contre 50% pour les autres régions) et parmi les personnes dont le foyer affiche des revenus supérieurs à 2.000 euros par mois (61% contre 48% pour les personnes aux revenus inférieurs). Selon l'étude, cela "montre que le recours au 'low-cost' n'est pas lié aux revenus, mais plutôt à une certaine connaissance des offres en matière de voyage".