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Chaleur renouvelable : une semaine pour accélérer le tempo 

Du 3 au 5 décembre, une "semaine" est consacrée par l'Ademe et les acteurs de cette filière à la valorisation de la chaleur renouvelable. Une accélération des projets est attendue en 2020. 

Il y a les projets en attente d'un coup de pouce financier et qui en bénéficieront grâce à l'augmentation du fonds Chaleur (350 millions d'euros en 2020). Ceux à rattraper au vol après avoir été tentés de passer au gaz, ce féroce concurrent de la filière. "À l'investissement, la chaleur renouvelable coûte souvent plus chère que les énergies fossiles mais en fonctionnement, moins", a d'ailleurs comparé Rémi Chabrillat, directeur productions et énergies durables à l'Ademe, lors d'une présentation le 3 décembre de la "Semaine de la chaleur renouvelable", qui dure jusqu'au 5 décembre. "Et puis il y a toutes ces villes moyennes non équipées que nous commençons à démarcher avec un chargé de mission à plein temps", ajoute Serge Nocodie, vice-président de l'associations d'élus et d'entreprises Amorce. 

Ce 3 décembre fut la journée des institutionnels, avec des regards croisés d’aménageurs, d’architectes, d’urbanistes... et des débats sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), "dont l'adoption est espérée d'ici février", a glissé le directeur général de l’énergie et du climat, Laurent Michel, ou encore sur les avancées de la loi énergie climat : mise à jour de l'obligation de schéma directeur, obligation de classement dès 2022 des réseaux, etc. Les récentes conclusions du groupe de travail ministériel (voir notre article du 8 octobre) sur les réseaux de chaleur et de froid satisfont les acteurs. "La formule fonctionne bien. Sur le même principe, on souhaiterait que trois autres groupes soient initiés sur le bois-énergie, la géothermie et la récupération de chaleur sur unité de valorisation énergétique (UVE)", relate Jean-Louis Bal à la tête du SER (Syndicat des énergies renouvelables). Les réseaux de chaleur contribuent à décarboner les villes. "Mais aussi à faire retravailler ensemble divers acteurs - municipalités, préfectures, écoles/universités et hôpitaux - pour y raccorder leurs bâtiments. C'est un outil structurant pour un territoire", ajoute Serge Nocodie. "Ils créent aussi du développement économique, on ne se rend pas toujours compte. Ces trois jours sont les bienvenus pour le faire valoir et le raconter", conclut Pascal Roger, président de la Fédération des services énergie environnement (Fedene).