Communauté de communes du pays de Bière (Seine-et-Marne) : créer un centre de loisir sans hébergement (CLSH) en zone rurale

Le pays de Bière rassemble dix communes rurales au sud du département de la Seine-et-Marne, soit une population de 10.500 habitants dont 850 enfants d'âge primaire. La commission Jeunesse de cette jeune communauté de communes, créée en janvier 2002, s'est fixée parmi ses premiers objectifs d'organiser l'accueil des enfants et ainsi de répondre à une demande des parents.

Le centre de loisirs sans hébergement a ouvert pour les vacances de Pâques 2004, offrant trois centres distants de 20 km répartis sur l'ensemble du territoire, dont un dans Chailly-en-Bière, la plus grosse commune du territoire (2.500 habitants). Chaque centre accueille, avec une directrice et deux animateurs, un maximum de trente enfants pour les petites vacances scolaires et le mois de juillet. Deux années ont été nécessaires à la commission Jeunesse pour monter le projet et organiser le service. Un chargé de mission a été embauché pour coordonner le travail. La première étape, pour les élus de la commission jeunesse, a permis de définir les grandes lignes du projet politique et éducatif, par exemple de se concentrer au départ sur l'accueil des enfants de 6 à 11 ans. Pour la deuxième étape, le choix a été fait d'organiser les structures d'accueil dans des établissements scolaires existants. Un travail important a dû être mené pour faire accepter la cohabitation dans un même lieu entre les équipes pédagogiques, les équipes d'animation et le personnel communal. Le projet a été particulièrement soutenu par tous les élus communautaires et notamment par l'ensemble des maires.

L'accueil de l'enfance, un thème très porteur

Troisième étape, monter le budget. Le maximum de partenaires a été sollicité dès le départ. Le thème de l'accueil de la jeunesse est commun à nombre d'organismes : conseil général, municipalités, communauté de communes,  ministère de la Jeunesse et des Sports, Caisse d'allocation familiale (CAF) pour les enfants dont les parents relèvent du régime général et pour les autres régimes : MSA, EDF, GDF, etc. "Il ne faut pas hésiter à contacter tout le monde", explique Nicolas Pellet Girardin, un des deux chargés de mission actuel du pays de Bière et coordinateur des CLSH,  "le thème de l'accueil de l'enfance est très porteur. Par exemple, la CAF a une politique très claire : si nous appliquons le principe du quotient familial et du barème minimum qu'elle a fixée, nous bénéficions des prestations de service ordinaire et du contrat temps libre pour développer des centres d'accueil pour l'enfance".
Ainsi, au pays de Bière, la subvention de la CAF correspond à 60% du budget (sauf la première année), la communauté de communes et les parents assument la différence. Enfin les parents participent selon un quotient établi à partir de la feuille d'imposition sur la base des salaires mensuels. Les barèmes ont été fixés avec l'aide de la CAF. Quatre tranches existent. Le tarif augmente proportionnellement aux revenus et diminue selon le nombre d'enfants inscrits.

Le CLSH, antidote au travail fractionné

Les enfants sont inscrits au centre le plus proche du domicile des parents. Ils sont accueillis dès 8 heures du matin jusqu'à 18 heures. Les animations se déroulent de 9 heures à 17 heures. De nombreuses activités sont proposées aux enfants dont une sortie minimum par semaine. Par exemple ils vont régulièrement à la Cité des sciences à Paris. Pour les repas, un contrat a été facilement passé avec l'entreprise qui assure la restauration scolaire. Travailler pour les CLSH lui permet de ne pas interrompre son activité pendant les vacances scolaires. Le budget enfant varie entre 15 et 30 euros  par jour, selon les activités proposées. Il comprend les frais de transport (déplacement en car pour aller à l'extérieur de l'établissement), d'entrée (à la Cité des sciences...), le repas, le salaire de l'équipe d'animation et le fongible. Pour les trajets, dans le cadre de la communauté de commune et de l'agglomération voisine, la carte des transports scolaires a été redéfinie et négociée avec le transporteur, élargissant l'usage des cars à toute personne du territoire. Quand les vacances arrivent, un animateur du CLSH accueille dans les cars les enfants qui ne sont pas déposés en voiture dans deux lieux de ramassage et les accompagne jusqu'au centre, ou l'inverse le soir. Les élus sont très proches de la vie des centres. Ils viennent parfois déjeuner avec les enfants et les animateurs, proposent des activités. Le dernier exemple est l'intervention, proposée par la commission Sécurité de la communauté de communes, de la protection civile pour organiser une formation aux premiers secours dans le cadre d'accidents domestiques.

Après deux années d'activités,  le constat est celui d'un véritable intérêt pour le CLSH par les familles. Soixante-dix enfants sont actuellement inscrits à l'année. "Nous avons beaucoup de mal à avoir des courbes régulières de participation. Le moment charnière reste l'été où la participation est maximale. Nous avançons doucement dans l'évolution des activités, proposer des veillées aux jeunes, peut-être rester dormir une nuit... Ce qui est sûr, c'est que les enfants sont contents et les parents aussi", confie Nicolas Pellet-Girardin. La commission Jeunesse, quant à elle, réfléchit déjà à un autre projet : l'accueil des maternelles.

Communauté de communes du Pays de Bière

Nombre d'habitants :

10500

Nombre de communes :

10
1, rue Creuse
77930 Saint-Sauveur-sur-Ecole

Nicolas Pellet-Girardin

Chargé de mission CLSH

Découvrez nos newsletters

  • Localtis :
    Propose un décryptage des actualités des collectivités territoriales selon deux formules : édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques.

  • Territoires Conseils :
    Recevez tous les quinze jours la liste de nos dernières publications et l'agenda de nos prochains rendez-vous.

S'abonner aux newsletters