Télécoms - Completel apporte ses services sur la fibre dans les territoires
"Nous couvrons 65 agglomérations en France. De Dunkerque à Perpignan, et de Strasbourg à Brest, nous sommes capables de fournir des services en fibre optique aux entreprises et collectivités, notamment en nous appuyant sur notre propre réseau et sur l'infrastructure de Numericable", a lancé, ce 2 mars devant la presse, Eric Denoyer, le président directeur général du groupe Completel Numericable. Completel se présente comme "le principal opérateur intégré de télécommunications dédié aux entreprises en France". Il dispose du "premier réseau très haut débit alternatif en fibre optique et de son propre réseau national en DSL dégroupé". Créé il y a plus de 12 ans, au moment de l'ouverture du marché des télécoms en France, l'opérateur est fier d'afficher sa bonne santé financière : 465 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, contre 395 millions en 2009 et une moyenne de progression de 22% par an depuis 2002. Une croissance "continue et renforcée" par le rachat de deux sociétés du secteur des services B3G (Centrex IP) en 2009 puis Altitude Télécom (data sur IP) en 2010. Après un tournant en 2007, avec la création du groupe adossé à Numericable. "Certes, nous ne sommes pas encore présents en fibre dans toutes les zones d'activité économique, mais nous couvrons les centres urbains et les zones résidentielles", a cependant reconnu le PDG.
Client des réseaux d'initiative publique
Pourtant, Completel confirme sa place de troisième opérateur alternatif de téléphonie fixe pour les entreprises et les grands comptes avec 7 à 10% de part de marché, derrière Orange et SFR qui cumulent à eux deux autour de 90%. "Le secteur public représente 30 à 40% de notre chiffre d'affaires. Nous comptons parmi nos clients : 10 ministères, la moitié des conseils généraux et régionaux, 170 mairies (dont 50 en Ile-de-France) et de nombreux établissements publics à caractère industriel et commercial", a précisé Thierry Podolak, le directeur général de l'opérateur. Et de citer, parmi les collectivités de référence : la région Bourgogne, le conseil général du Bas-Rhin, des Landes, du Gard, les mairies de Paris, Marseille, Lyon (communauté urbaine), Nice, etc. "Et pas seulement pour des services de voix mais aussi pour du transfert de données : ainsi, les départements des Hauts-de-Seine et de Meurthe-et-Moselle utilisent des réseaux virtuels (IP VPN) pour leurs collèges, par exemple", a poursuivi le directeur général.
"Nous sommes un gros client des délégations de service public (DSP) des collectivités, là où nous n'avons pas de réseau. Nous co-investissons également aux côtés de délégataires comme Sequalum (92) ou Alsace Connexia. Nous apportons essentiellement nos services et parfois, marginalement, nous fournissons de la fibre noire", a repris le PDG. "C'est sûr que Completel est un gros client - et un mauvais payeur - des réseaux d'initiative publique. Avant d'être rachetée par Numericable, l'entreprise a toujours misé sur la fibre optique. Ils sont opérateurs et donc, à ce titre, offreurs de services pour les collectivités, notamment sur leurs liaisons intersites", confirme d'ailleurs Patrick Vuitton, le délégué général de l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca).
Pour Thierry Podolak, les enjeux stratégiques de développement à venir se situent désormais autour de "cinq piliers" : l'interconnexion des sites en THD (Completel a créé son premier backbone à 100 Gigabits/seconde en 2010) ; la recherche de solution de haute disponibilité avec ses trois Data Centers nationaux (Aubervilliers, Val-de-Rueil, Lyon) ; les accès internet en THD ; la sécurité ; les services en mode Cloud computing (en nuage).
"Notre modèle marche. Il s'agit désormais de conserver ce temps d'avance que nous avons en matière de très haut débit en développant des services à valeur ajoutée", a conclu Eric Denoyer. Le PDG a fixé le prochain objectif : atteindre le demi-milliard d'euros de chiffre d'affaires !
