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Energie - Consommation d'électricité : des collectivités réduisent la voilure

Triste record ! Malgré les actions menées en faveur de la maîtrise de l'énergie, la France a franchi un nouveau pic historique de consommation d'électricité le 7 février, à 19 h, avec plus de 100.000 MW. Les dispositifs Ecowatt mis en place en Bretagne et en région Paca étaient pourtant en alerte. Pour rappel, ce dispositif vise à effacer les pointes de consommation principalement situées entre 18 h et 20 h et à les lisser dans le temps pour éviter les coupures. Par ailleurs, Réseau de transport d'électricité (RTE) et l'Association des maires de France (AMF) ont lancé un appel à la modération de la consommation.
Mais qu'en est-il dans les faits ? Plusieurs collectivités ont mis en œuvre des actions ponctuelles. Ainsi, Brest métropole océane (BMO), signataire de la charte d'Ecowatt, a permis d'éviter une puissance appelée de 580 kW : coupure des postes informatiques à 18 h, extinction de l'éclairage public, microcoupures. A Besançon, la ville n'éclaire plus sa citadelle et l'éclairage public est mis en veille à 18 heures au lieu de 22 heures habituellement. La municipalité espère ainsi économiser 230 kW. De même, Rennes a mis en place un dispositif vague de froid : les places publiques et les bâtiments remarquables, dont l'hôtel de ville, ne sont plus éclairés et les fontaines publiques stoppées. Nice a également pris des mesures exceptionnelles : extinction des éclairages décoratifs, réduction du temps d'allumage des points lumineux…
Cette liste est loin d'être exhaustive : rien qu'en Bretagne, RTE estime que la moitié des collectivités déploient des mesures de réduction de la consommation d'énergie pendant les périodes de grands froids. Dans cette région, l'industrie consomme 25% de la production d'électricité : des actions sont donc engagées de ce côté.  Exemple : lors des alertes orange, l'opérateur de transports Keolis Rennes stoppe les mouvements de métro entre le garage et la ligne - ce qui permet d'arrêter le chauffage des rails sur cette zone aux périodes de pointe -, réduit de 10% la vitesse du métro, sa fréquence et divise par deux la vitesse des escaliers mécaniques.
Au final, on voit bien que ces petites mesures sont loin d'être suffisantes et que le gaspillage reste plus la norme que la sobriété. Selon Michèle Rivasi, députée européenne d'EELV, "le chauffage électrique est le premier responsable des pics de consommation". Actuellement, il équipe "31% des logements, un record européen et l'on continue à le favoriser : en 2009, 80% des logements français ont été équipés de chauffage électrique", souligne-t-elle.

La réflexion doit donc s'engager globalement et sur le long terme, en s'appuyant notamment sur les plans climat-énergie territoriaux (PCET).

 

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