Emploi des jeunes - Contrat d'autonomie : des retards "significatifs" dans certains départements
Si le contrat d'autonomie peine à se développer, certains départements arrivent à tirer leur épingle du jeu. C'est ce qu'indique une circulaire de Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'emploi, et de Fadela Amara, la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, transmise le 2 septembre 2009 aux préfets. Dans le département de l'Hérault, 386 contrats de ce type ont ainsi été signés sur 2008-2009, sur un objectif total fixé à 500. En Meurthe-et-Moselle, l'objectif initial a été réalisé à 73,3% : 220 contrats signés contre 300 visés. Globalement le taux de réalisation des contrats d'autonomie par rapport aux objectifs fixés pour 2008-2009, atteint en moyenne 55,2% avec 12 425 contrats signés pour un objectif de 22 500 d'ici à fin 2009. Mais si l'année 2008 a été relativement fructueuse, avec 3 100 contrats d'autonomie signés, sur un objectif de 4 500, l'année 2009 est bien moins faste : 9 325 signatures sur 18 000. D'ici fin décembre, l'ensemble des départements devrait avoir signé quelque 10 075 contrats de ce type… Certains départements peinent à remplir leurs objectifs. Hormis le cas du Doubs, dont le marché destiné à choisir l'opérateur privé qui sera chargé de mettre en oeuvre les contrats, a été déclaré infructueux et a donc dû été relancé, les départements du Rhône, de l'Aisne, de la Loire-Atlantique et de Paris notamment, affichent des taux de réalisation plus faibles que les autres, entre 43% et 48% contre 55,2% en moyenne nationale. En Loire-Atlantique, 218 contrats seulement ont été signés sur un objectif de 500 d'ici fin 2009. Dans le département du Rhône, il manque encore 606 signatures de contrats sur un total de 1150… Mais ces résultats inégaux n'empêchent pas le gouvernement de maintenir son objectif de 45 000 contrats signés d'ici fin 2011. Dans leur courrier adressé aux préfets, les deux ministres invitent les responsables à prendre "sans délai les dispositions adéquates au redressement de la situation départementale". D'après le secrétariat d'Etat à la ville, ces retards seraient dus à la nouveauté du contrat et aux difficultés qu'ont eues les opérateurs choisis à trouver des locaux dans les quartiers concernés, sans compter les problèmes de trésorerie qu'ils peuvent rencontrer. Pour faciliter leur tâche, le gouvernement a décidé de modifier les modalités de paiement des opérateurs. Depuis le mois de juin 2009, ils sont payés 40% lors de la prise en charge du jeune, 30% lors du placement et 30% si la situation du jeune est stable. Mais il reste encore un point sombre au tableau du contrat d'autonomie : ses résultats. D'après le tableau récapitulatif annexé à la circulaire, le taux de sorties positives à l'issue du contrat s'élève en moyenne à 7% seulement…
Emilie Zapalski