"Convention citoyenne sur les temps de l'enfant" : le RFVE et l'Andev veulent participer
Le Réseau français des villes éducatrices et l'Association nationale des directeurs et cadres de l'éducation des villes et des collectivités territoriales annoncent leur volonté de participer à la "Convention citoyenne sur les temps de l'enfant". Dans le même temps, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a débuté le tirage au sort des citoyens qui plancheront sur le sujet.

© Stephane AUDRAS/REA
Quelques jours après l'annonce par Emmanuel Macron du lancement d'une "convention citoyenne" consacrée aux temps de l'enfant (lire notre article du 5 mai), le Réseau français des villes éducatrices (RFVE) et l'Association nationale des directeurs et cadres de l'éducation des villes et des collectivités territoriales (Andev) annoncent qu'ils participeront "pleinement" à ce rendez-vous car "les villes, en tant que premier acteur éducatif de leurs territoires et premier interlocuteur des familles, ne peuvent être exclues de ces réflexions".
Dans un communiqué commun daté du 16 mai 2025, les deux associations, représentant des élus locaux pour le RFVE et des cadres territoriaux du secteur de l'éducation pour l'Andev, disent prendre acte de "l'apparition de ce sujet dans le débat public" et rappellent qu'elles "se soucient depuis de nombreuses années de la question des rythmes de vie des enfants et des jeunes".
Pour des "projets éducatifs globaux"
Le RFVE et l'Andev affirment défendre "une vision de l'éducation qui prenne en compte tous les temps de l'enfant, dans leur continuité". Selon elles, "le temps d'école doit être pensé en fonction des autres temps éducatifs que sont les pauses méridiennes, le périscolaire, les mercredis et les vacances". Elles soulignent ainsi que les collectivités sont "attachées à mettre en place des projets éducatifs globaux, qui permettent l'articulation des temps et leur cohérence".
Alors que le président de la République a évoqué, parmi les pistes de réflexion autour de la question des rythmes scolaires, la durée des journées de classe, l'heure de début des cours ou la longueur des vacances, le RFVE et l'Andev disent espérer que les échanges "permettront de prendre en compte avant tout l'intérêt des enfants, que ce soit sur la question de la qualité des apprentissages et de la réduction des inégalités, comme celle du droit aux vacances et aux loisirs". "L'équilibre de vie des familles doit aussi être pris en considération, et notamment la question du travail des femmes", ajoutent-elles.
Tirage au sort en cours
Par ailleurs, le Cese (Conseil économique, social et environnemental), auquel l'organisation de la "convention citoyenne dédiée aux temps des enfants" a été confiée, a précisé le 19 mai la question à laquelle devront répondre les citoyens qui y participeront : "Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu'ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ?"
Cent trente citoyens ont commencé à être tirés au sort pour constituer un panel reflétant la diversité de la société française. La convention sera installée à partir du 20 juin et remettra ses travaux au gouvernement en novembre 2025.
Actuellement, les rythmes scolaires comprennent trente-six semaines de classe et seize semaines de vacances. Tandis que le rythme de travail hebdomadaire des écoles maternelles et primaires est revenu à quatre jours dans 90% des écoles par dérogation, rendue possible depuis 2017, à la décision gouvernementale qui, en 2013, avait imposé le retour à la semaine de quatre jours et demi. Cette semaine de quatre jours a par ailleurs été qualifiée de "néfaste" par la Cour des comptes dans son rapport dédié aux politiques publiques de l'enseignement primaire du 20 mai (lire notre article du 20 mai).