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Création d'emplois en 2018 : la campagne à la peine

En 2018, la dynamique des créations d'emplois reste portée par les les grandes métropoles régionales (92.000 créations d'emplois) et la région parisienne (80.000 emplois), alors que le reste de la France pâtit d'un solde de créations très maigre de 33.000 emplois, soit 16% seulement du total, contre 125.400 en 2017. C'est ce qu'indique le baromètre 2019 Arthur Loyd. Globalement, c'est l'arc ouest/sud-est (de Rennes à Lyon en passant par Bayonne et Toulouse) qui s'en sort le mieux, attirant particulièrement les jeunes diplômés.
Le baromètre classe en effet les villes selon leur attractivité et au premier rang figurent Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes, ou encore Brest, Angers et Niort, selon leur catégorie. Ces territoires réussissent à créer en 2018 plus d'emplois qu'ailleurs en France, avec une croissance économique pourtant plus faible.
En se basant sur des données remontant à 2009, le baromètre met également en avant le décrochage des territoires ruraux et périurbains isolés, qui subissent une baisse de 1% des créations nettes d'emplois, contre une progression de 8% pour les périphéries proches des métropoles, de 5% pour les villes centres et 4% pour les couronnes périurbaines.
"La décroissance est à l'œuvre dans nos campagnes", affirme Nicolas Bouzou dans le baromètre. Pour l'économiste et fondateur d'Asterès, la stratégie consistant à faire croître les entreprises et la qualité des emplois qui existent déjà sur le territoire serait meilleure que d'attirer des habitants ou des entreprises installés ailleurs. Une stratégie adoptée par exemple par Clermont-Ferrand (investissement sur la connectivité, le capital humain, l'innovation) qui lui vaut de belles performances économiques avec 2.038 créations d'emplois en 2018, contre 20 en 2017 et la deuxième place du baromètre dans la section des villes intermédiaires.