Débroussaillage : Chambéry métropole se mobilise avec les agriculteurs (73)

En 2006, lors de l’élargissement de Chambéry métropole aux communes rurales qui entourent la ville centre, l'agglomération s'est dotée de nouvelles compétences. Le suivi de l'agriculture péri-urbaine, la valorisation des espaces naturels et la ruralité sont des enjeux d’agglomération. De ce fait, l’expérience acquise par certaines communes dans la remise en état de friches ou de terrains embroussaillés a été pérennisée et va être généralisée.

En 2006, lors de l’élargissement de Chambéry métropole aux communes rurales qui entourent la ville centre, l'agglomération s'est dotée de nouvelles compétences. Le suivi de l'agriculture péri-urbaine, la valorisation des espaces naturels et la ruralité sont des enjeux d’agglomération. De ce fait, l’expérience acquise par certaines communes dans la remise en état de friches ou de terrains embroussaillés a été pérennisée et va être généralisée.
Afin de définir la politique agricole de l'agglomération de Chambéry, les élus ont décidé d'élaborer un schéma spécifique, en concertation avec les agriculteurs. Il a été réalisé en trois étapes : le diagnostic, la définition des axes stratégiques et le plan d'actions, résumé en 20 fiches. L’axe 2 de ce schéma concerne la gestion de l'espace.

Constat inquiétant

Le diagnostic réalisé avec l'aide de la chambre d'agriculture et de la Safer, fait état d'un embroussaillement progressif des prés et d’une progressive des paysages. Souvent difficiles d'accès, très pentues, sans eau... ces surfaces, abandonnées par les agriculteurs, sont extrêmement morcelées. Il n'est pas rare de compter 50 propriétaires sur un hectare, par exemple là où étaient implantées de petites vignes familiales. Il importait donc de délimiter les espaces agricoles et les forêts mais aussi les espaces qui ne sont ni les uns ni les autres. Pour ces derniers, il revient à la collectivité de décider si elle accepte de les voir se refermer ou pas.

Entretien des terres en friche : une expertise ancienne

Dès le début des années 2000, six communes regroupées au sein du syndicat intercommunal du plateau de Leysse et confrontées à cette situation, imaginent un dispositif susceptible de redonner une vocation agricole à des espaces qui l'avaient perdue. Une prime annuelle de 230 euros par hectare et par an est attribuée par le conseil général de Savoie aux agriculteurs, pour la plupart éleveurs de bovins ou de chèvres, qui acceptent d'assurer l'entretien de terres en voie d’embroussaillement. Le conseil régional de Rhône-Alpes participe aux côtés du conseil général de la Savoie aux travaux et chantiers de débroussaillement.

Chambéry métropole poursuit cette opération en l’élargissant

En 2006, lorsque Chambéry métropole élargit son périmètre, 24 communes, dont celles constituant le syndicat intercommunal du plateau de Leysse, sont alors potentiellement concernées par la question du débroussaillage. L'agglomération décide donc de reconduire les contrats d'entretien sur les six communes qui les pratiquaient et sur deux communes qui avaient une expérience similaire. Un budget de 17.000 euros/an sur cinq ans est voté, ramenant la prime à 162 euros/an/hectare en moyenne. Le conseil général finance 50% du dispositif, les communes et la métropole 30%, les agriculteurs 20%. "Cela nécessite un gros travail d'animation, précise Maeva Normand-Second, chargée de mission à Chambéry métropole. Il faut aider les agriculteurs à retrouver les propriétaires de manière à leur faire signer à ces derniers une convention stipulant que la gestion des parcelles est confiée aux agriculteurs pendant au moins 5 ans." Malgré les difficultés, en 2013, ce sont au total 263 hectares qui sont ainsi "reconquis", dont 80 ont fait l'objet de chantiers de débroussaillage. Au total, 65 contrats ont été conclus par Chambéry métropole avec 34 agriculteurs.

Un dispositif plein d'avenir

Toujours dans le cadre du schéma agricole et de sa charte paysagère, les élus pourraient étendre en 2014 le dispositif à l'ensemble des communes de l'agglomération, en commençant par les "communaux", ces terrains appartenant aux communes. Ces dernières peuvent également décider que certains secteurs, ayant perdu leur vocation agricole, doivent absolument être maintenus ouverts et assurer leur entretien de façon mécanique, sans pâturage. Il s'agit là de mesures dérogatoires, car le principe de rendre une vocation agricole à des espaces qui l'avaient perdue demeure au cœur des préoccupations de tous les acteurs.

Luc Blanchard, Studio Graph, pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info
 

Chambéry métropole

Nombre d'habitants :

122700

Nombre de communes :

24
106, allée des Blachères
73026 Chambéry Cedex
communication@chambery-metropole.fr

Jean-Claude Monin

Vice-président chargé du suivi de l'agriculture péri-urbaine, de la valorisation des espaces naturels et de la ruralité

Maeva Normand-Second

Chargée de mission agriculture périurbaine

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