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Des aides à la mobilité géographique déterminantes dans les démarches des chômeurs

Les aides à la mobilité géographique proposées par Pôle emploi sont déterminantes dans le choix des demandeurs d'emploi d'accepter une formation, un entretien d'embauche ou une offre d'emploi, d'après une étude publiée le 10 avril.

S'ils n'avaient pas eu l'aide à la mobilité géographique, la moitié des demandeurs d'emploi auraient hésité ou refusé une mobilité pour suivre une formation ou rechercher un emploi. Le coût du déplacement entre en effet en ligne de compte pour 78% d'entre eux. L'étude de Pôle emploi publiée le 10 avril 2017 sur "Le développement des aides à la mobilité géographique en 2015" montre ainsi à quel point ces aides peuvent être déterminantes dans le choix des chômeurs.
Proposées par Pôle emploi, elles permettent de financer les frais de déplacement (0,20 euro par kilomètre parcouru aller-retour ou bons SNCF), les frais de repas (6 euros par jour) ou les frais d'hébergement (plafond de 30 euros par nuitée sur justificatifs). Pour en bénéficier, il faut que l'entretien d'embauche, la formation (financée ou cofinancée par Pôle emploi) ou l'emploi repris (un CDD, un CDI ou un contrat de travail temporaire-CTT) soient situés à plus de soixante kilomètres aller-retour ou à deux heures de trajet aller-retour du lieu de son domicile. Elles sont plafonnées à 5.000 euros par an.

370.000 aides pour 125.000 bénéficiaires

Au total, en 2015, Pôle emploi a accordé près de 370.000 aides de ce type, soit 17% de plus qu'en 2014. Elles ont concerné 125.000 bénéficiaires pour une enveloppe totale de 107 millions d'euros. Les aides ont été particulièrement mobilisées pour faciliter la recherche d'emploi (46% des aides), l'entrée en formation (33%) et dans une moindre mesure pour permettre une reprise d'emploi (19%) ou financer la garde d'enfant pour les parents isolés (2%).
Pour la quasi-totalité des bénéficiaires (93%), les aides portent sur le transport. Les autres aides concernent la restauration (57% des bénéficiaires), l'hébergement (22%) et des frais associés aux véhicules (22%).
Les aides bénéficient en priorité aux jeunes, notamment pour les aides à la reprise d'emploi (57% ont moins de 30 ans) et les aides à la recherche d'emploi (55%). Les publics en situation de précarité sont également surreprésentés avec un tiers des bénéficiaires.

Des demandeurs d'emploi plus diplômés

Autre particularité des bénéficiaires : ils sont en moyenne beaucoup plus diplômés que l'ensemble des demandeurs d'emploi. "La moitié des aides à la recherche d’emploi et le tiers des aides à la reprise d’emploi sont versées à des demandeurs d’emploi ayant un niveau bac + 3 ou supérieur, alors que 13% des demandeurs d’emploi ont un tel niveau d’étude", signale ainsi l'étude, expliquant que les plus diplômés sont prêts à aller plus loin pour trouver des emplois correspondant à leur niveau de formation.
Pôle emploi signale aussi que les aides à la mobilité sont encore plus déterminantes pour les personnes les plus en difficulté : moins le chômeur est diplômé et plus il est inscrit à Pôle emploi depuis longtemps, plus il aurait eu tendance à refuser la mobilité sans l'aide.
Par ailleurs, six mois après l'attribution d'une aide à la mobilité, la moitié des bénéficiaires occupe un emploi, et dans 80% des cas, il s'agit d'un emploi durable (un CDI ou un CDD de plus de six mois).

 

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