Des états généraux pour refonder la politique publique de la lecture chez les jeunes
Alors que le temps de lecture des Français se fait de plus en plus rare, en particulier chez les moins de vingt-cinq ans, Rachida Dati, ministre de la Culture, et Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, ont lancé ce jeudi 3 juillet, à l'occasion d'un déplacement à Suresnes (Hauts-de-Seine), les "états généraux de la lecture pour la jeunesse". L'idée est présentée comme une "initiative inédite" pour "remettre la lecture au cœur des pratiques culturelles des jeunes".
Ces "états généraux" consisteront à "écouter les jeunes" afin de "comprendre ce qui fait obstacle au développement de leur pratique de lecture" pour, in fine, "repenser nos politiques publiques" en la matière. Ils prendront la forme d'"échanges" où se "mêleront auditions d'experts, rencontres en région et ateliers dédiés à un thème particulier". Parmi ces thèmes, sont d'ores et déjà envisagés : la diversité des médiations en famille, à l'école, en accueil de loisirs ou en bibliothèque ; les partenariats entre institutions et avec les associations ; les rapports entre lecture et écrans, etc. Outre les enfants et les jeunes, les professionnels de la culture, de l'enfance, de l'éducation, du champ social ou encore les collectivités territoriales seront associés à la réflexion.
Le rapport final, qui dressera un diagnostic et proposera des recommandations pour renouveler l'action publique en faveur de la lecture des jeunes, est attendu pour la fin 2025.
À l'occasion du lancement de ces états généraux, la ministre de la Culture a dévoilé le dispositif "Ma première carte de bibliothèque". Conçu "avec les associations d'élus locaux", il propose aux mairies de remettre une carte de bibliothèque au nom de son enfant à chaque parent déclarant une naissance à l'état civil.