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Économie, sport, culture, santé… en 2020, les régions ont été sur tous les fronts

Malgré un recul de leurs recettes, les régions ont soutenu de manière vigoureuse la population et l'économie pendant la crise sanitaire, souligne une étude de la Banque postale collectivités locales, menée en partenariat avec Régions de France.

À périmètre constant – c'est-à-dire en neutralisant l'effet de la recentralisation de l'apprentissage – les recettes de fonctionnement des régions se sont repliées de 424 millions d'euros (- 1,5%) l'an dernier. Le produit des certificats d’immatriculation, ainsi que les recettes liées à la fraction de TVA et à la taxe sur les carburants ont en effet diminué, du fait de la crise liée au Covid-19. Dans le même temps, les régions ont accru leurs dépenses de fonctionnement d'1 milliard d'euros (+ 5%), à périmètre constant. Parmi ces dépenses, celles qui concernent le domaine de la santé sont celles qui ont augmenté le plus en proportion : elles sont passées de 17 millions d'euros prévus (dans les budgets primitifs 2020) à près de 190 millions d'euros réalisés (un montant n'incluant pas les dépenses des collectivités territoriales uniques et de Mayotte). Ce "boom" est lié en particulier aux achats de masques, de produits sanitaires et d’entretien et d’autres matériels du même genre, qui ont représenté un coût de 155 millions d'euros.

Les régions se sont par ailleurs mobilisées pour les secteurs du sport et de la culture : en dépit de la mise à l'arrêt de ceux-ci pendant plusieurs mois, les régions ont dépensé 755,9 millions d'euros (en fonctionnement) l'an dernier en leur faveur, soit à peine 12 millions d'euros de moins que les prévisions budgétaires de début d’année.

Mais l'effort le plus conséquent réalisé (en valeur absolue) par les régions concerne le soutien à l'économie. Elles ont consacré l'an dernier à ce secteur 3,73 milliards d'euros, soit 44% de plus que ce qu'elles avaient prévu fin 2019 ou début 2020. Sept régions ont augmenté d'au moins 50% les crédits consacrés à l'économie par rapport aux prévisions initiales, dont deux qui les ont plus que doublés.

L'étude couvre les années 2015 à 2020, une période marquée par de nombreux bouleversements pour les régions et notamment la réduction de leur nombre le 1er janvier 2016 (de 22 à 13 en métropole). Des fusions qui n'auraient pas entraîné de surcoûts, souligne l'étude, puisqu'en 2019 (hors transfert de la compétence transports scolaires et interurbains et des fonds européens), les dépenses de fonctionnement des régions "étaient au même niveau qu'en 2015".