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Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures contre le harcèlement scolaire

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le président de la République a annoncé de nouvelles mesures contre le harcèlement scolaire. Il a particulièrement insisté sur le harcèlement en ligne, contre lequel il entend renforcer le contrôle parental sur les outils numériques et responsabiliser les réseaux sociaux.

Comme un symbole, le président de la République a choisi les réseaux sociaux pour annoncer jeudi 18 novembre, à l'occasion de la journée nationale contre le harcèlement scolaire, une série de nouvelles mesures contre ce phénomène qui touche de 800.000 à un million d'élèves chaque année, selon les chiffres de la mission d’information du Sénat sur le harcèlement scolaire.

Dans une vidéo postée notamment sur Twitter, Emmanuel Macron a d'abord rappelé son action depuis deux ans : interdiction du téléphone portable au collège, mise en place de référents anti-harcèlement, et numéro d'appel gratuit 30 18 pour le cyberharcèlement. Puis il a assuré que la mobilisation allait se poursuivre avec un mot d'ordre : faciliter les signalements.

Une application 30 18 sera lancée  en février 2022 pour permettre aux victimes et témoins d'"adresser une capture d'écran d'une situation de harcèlement afin que celle-ci soit encore mieux accompagnée". Par ailleurs, les maisons des adolescents et les points d'accueil Écoute jeunes – des "lieux physiques pour recevoir la parole et écouter partout sur le territoire", selon le président de la République – seront renforcés dans la même optique.

Sensibilisation au numérique

Pour mieux appréhender les réseaux sociaux et le numérique – thème sur lequel Emmanuel Macron a tout particulièrement axé son discours –, une expérimentation va être lancée afin de délivrer une "certification à la sensibilisation au numérique". Elle concernera d'abord les élèves de sixième à partir de la rentrée de septembre 2022, puis sera généralisée dès la rentrée 2023.

Autre angle d'attaque annoncé par Emmanuel Macron dans la lutte contre le harcèlement scolaire : l'accompagnement des parents, qui ne doivent plus se trouver "démunis quand leur enfant est victime". La loi va donc changer pour "améliorer le contrôle parental en faisant en sorte qu'il soit installé par défaut sur tous les téléphones, ordinateurs, tablettes utilisés par les enfants".

Toujours à propos du cyberharcèlement, le président de la République s'est montré désireux de "responsabiliser les réseaux sociaux", évoquant un "combat international". Il a rappelé à cet égard que, le 11 novembre, à l'occasion du forum de Paris sur la paix, une initiative a été lancée avec, entre autres partenaires, l'Unicef. Son but ? "Reconnaître politiquement et juridiquement les droits de l'enfant en ligne", mais aussi éduquer enfants, parents et éducateurs à la prévention des risques auxquels les mineurs sont exposés sur internet. "Aucun chantier ne sera mis de côté", a conclu Emmanuel Macron.

De son côté, l'Assemblée nationale débutera le 24 novembre l'examen d'une proposition de loi portant précisément sur le harcèlement scolaire. Elle contient notamment des dispositions sur le traitement pénal du harcèlement ainsi que sur l'obligation de modération des contenus sur les réseaux sociaux.