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Environnement - Espaces verts : la barre des 200 sites EcoJardin est atteinte

Un bilan des trois ans de labellisation de la gestion écologique des espaces verts a réuni, le 10 février, une centaine d'élus et gestionnaires de sites. Parcs et squares publics, jardins familiaux, cimetières mais aussi entreprises : 17 régions métropolitaines ont au moins un site labellisé EcoJardin.

En juin prochain, le label EcoJardin, créé à l'initiative de neuf villes françaises (Besançon, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Orléans, Paris, Rennes), sous l'égide du centre technique national Plante & Cité et avec d'autres maîtres d'ouvrage et partenaires techniques dont le CNFPT, fêtera ses trois ans d'existence. Animé par Natureparif, il a, selon Jonathan Flandin, qui y est chargé de mission écologie urbaine, "séduit une cinquantaine de sites la première année de lancement, puis environ 80 par an, ce qui porte à 221 le nombre de sites labellisés dans 39 collectivités, communes, intercommunalités et départements", a-t-il dénombré le 10 février, lors d'une rencontre EcoJardin.

L'Ile-de-France surreprésentée

L'engouement francilien pour ce dispositif n'y est pas pour rien. Il joue même pour beaucoup : l'Ie-de-France compte près d'une centaine de sites labellisés, sept collectivités (communes et départements) et trois entreprises s'étant impliquées. Dont Bouygues Construction, qui a fait auditer la vingtaine d'hectares d'espaces verts de son siège de Guyancourt, dans les Yvelines. Les sites labellisés sont aussi nombreux à Bordeaux (22 sites), Besançon (10 sites), Montpellier (7), etc. En Basse-Normandie, la ville de Cherbourg a fait fort en faisant labelliser d'un coup ses 18 parcs et jardins. En 2014, ce sont Alès, Bourges, Grenoble, Narbonne et Troyes qui ont rejoint la cohorte de villes égrenant des jardins labellisés. "Parcs et squares représentent donc la majorité des sites", observe Jonathan Flandin. Quelques cimetières aussi, comme celui de Fontainebleau, géré sans produits phytosanitaires. Et des établissements éducatifs (centre de formation), un particulier (gérant le domaine d'un château). Pour l'heure, aucun camping. 

Formaliser les choses

Comme dans la grande majorité des sites labellisés, la gestion différenciée et la formation des agents y sont de mise. Comme ailleurs aussi, la connaissance du sol s'y améliore, leur suivi plus précis restant toutefois un point faible. "Sur la réduction du recours aux engins thermiques et le tri sur place des déchets, des progrès sont notés", ajoute le chargé de mission. "Nombre d'espaces verts étant gérés par des prestataires, nous étudions comment le référentiel peut aider à façonner des marchés de prestation et s'agencer avec les cahiers des clauses techniques particulières (CCTP). Nous explorons aussi la faisabilité pour l'extension du référentiel et des grilles d'évaluation aux terrains sportifs", indique Aurore Micand, chargée de mission chez Plante & Cité. "Nos terrains sportifs sont zéro phyto, une prouesse quand on sait que nos pelouses accueillent des matchs de Ligue 1. Cela nécessite un important travail mécanique, des moyens humains hors-norme", a témoigné Christophe Ferlin, directeur du service espaces verts d'Annecy où – originalité - des jardins partagés viennent d'être labellisés, le but étant qu'à terme toutes les parcelles dédiées et fréquentées dans la ville par plus de 300 jardiniers amateurs le soient. Pour Julien Didelot, ingénieur en charge des espaces verts d'Alès, "même si on a déjà fait des efforts, le label permet de formaliser les choses, sa remise étant l'occasion début avril d'une journée de pédagogie et d'information". Complémentaire du label "4 fleurs" attribué par le Concours national des villes et villages fleuris de France (CNVVF), EcoJardin peut selon eux être complété d'une certification ISO14001.