La commune nouvelle de Clefs-Val d'Anjou (49)

Dans l'arrondissement de Saumur, le nord du canton de Baugé est composé de cinq communes : Fougeré (760 habitants), Cheviré-le-Rouge (910 habitants), Saint-Quentin-lès-Beaurepaire (291 habitants), Clefs (963 habitants) et Vaulandry (306 habitants). En 2011, les élus interpellés par la loi du 16 décembre 2010 rendant possible la création de communes nouvelles, envisagent un regroupement entre ces cinq communes.

Les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets

Ils ne sont pas les seuls. Les cinq communes autour de Baugé, la ville centre, se sont déjà regroupées. Les raisons sont similaires : les habitants partagent les mêmes équipements et projets et se retrouvent au sein des mêmes associations culturelles, sportives, sociales... (lire l'article sur Baugé-en-Anjou) Ce n’est pas le cas pour le nord du canton. Les conseils municipaux de Fougeré et de Cheviré-le-Rouge se prononcent contre le regroupement. Dans cette configuration, le village de Saint-Quentin-lès-Beaurepaire qui est lié à Fougeré par un Sivu pour les affaires scolaires et périscolaires ne peut pas faire partie de la commune nouvelle. Les deux communes restantes, Clefs et Vaulandry (soit 1.269 habitants à elles deux) décident alors de poursuivre cette aventure ensemble.

En six mois, le dossier est bouclé

Profitant de la réflexion préalable à cinq et d'une longue habitude de travail en commun au sein de la communauté de communes du canton de Baugé (15 communes), les deux communes mettent les bouchées doubles. En six mois, le dossier est bouclé et le préfet prend l'arrêté de création le 19 novembre 2012. C'est la dernière limite car aucune commune nouvelle ne peut se créer dans l'année qui précède les élections municipales. Seul bémol, en fin de parcours, le préfet ne retient pas le nom choisi par les deux conseils : Clevaulanjou. Il lui préfère Clefs-Val d'Anjou..."L'essentiel n'est pas là, commente Michel Renault, maire de Clefs et aujourd’hui de la commune nouvelle. Ce regroupement nous donne de nouveaux moyens pour améliorer le quotidien de nos concitoyens. Nous avons maintenant un an, jusqu'aux élections municipales de 2014, pour prouver qu'il était nécessaire et que tout se passe bien."

Un gain davantage qualitatif que quantitatif

Les gains que permet le regroupement ont été explicités lors des réunions publiques organisées par les maires et la préfecture tout au long du processus. Ils se mesurent d'abord en termes financiers car la dotation globale de fonctionnement (DGF) attribuée par l'Etat va légèrement augmenter (3%). Le personnel communal, 15 personnes, y gagne également en efficacité. Depuis le 1er janvier 2013, les trois employées de mairie, pour ne prendre que cet exemple, se sont spécialisées : l'une est chargée du budget, l'autre de la communication et la troisième des cantines et du périscolaire.
En ce qui concerne les équipements, le maire se félicite que le regroupement permette de mieux aménager l'école et la salle des fêtes. Il se sent également mieux armé pour traiter des dossiers comme celui de l'aménagement du temps scolaire. "Les gains sont plus qualitatifs que quantitatifs, explique le maire. Ensemble nous répondons mieux aux besoins de la population, tout en gardant une taille humaine, ce qui est très important dans nos communes rurales."
La commune nouvelle reste, bien entendu, ouverte à l’idée que d'autres communes la rejoignent plus tard, après les élections de 2014.

Luc Blanchard, Studio Graph, pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info