Saint-Étienne-du-Grès développe les mobilités douces (13)

Située dans les Bouches-du-Rhône, au cœur des Alpilles entre Saint-Rémy-de-Provence et Tarascon, la commune de Saint-Étienne-du-Grès se prête aux balades à pied et à vélo. Ce n’est pas un hasard si l’itinéraire cyclotouristique EuroVélo8 qui relie sur 7 500 kilomètres Cadix en Espagne à Izmir en Turquie passe par la commune. Mais là n’est pas la raison principale de la création de la voie verte du chemin de la Malautière, précise Denis Arnoux, conseiller municipal délégué à l’environnement et au développement durable : « Notre objectif était avant tout de permettre aux habitants de deux de nos quartiers de rejoindre en toute sécurité le cœur de village, les écoles, le jardin d’enfants et le City parc, sans prendre un véhicule motorisé. Il fallait aussi permettre aux cyclistes de relier sur une voie sécurisée Saint-Rémy-de-Provence à Tarascon en passant par notre village. » Ce projet de voie verte, développé entre 2017 et 2024, s’inscrit dans la volonté de l’équipe municipale de promouvoir les circulations douces et dans sa politique « Mieux vivre au village ».

Les aménagements de la voie verte

Les fonciers sur lesquels se déploie la voie verte de la Malautière appartenaient à la commune, avec une emprise suffisante pour procéder aux aménagements nécessaires, dans le respect des principales normes exigées d’une piste cyclable. D’une largeur de plus ou moins deux mètres, sauf pour le franchissement des deux ponts où elle est réduite à 1,5 mètre, la voie verte est longée de glissières de sécurité en bois de pins d’Alep qui poussent dans les Alpilles. La voie est végétalisée avec des essences méditerranéennes, dotée d’éclairages LED et, au sol, un enrobé de couleur claire la distingue des autres voies de circulation. Un réseau de collecte des eaux pluviales a également été installé.

Des travaux complémentaires

« La création de cette voie verte, indique le conseiller municipal, a nécessité en complément des travaux d’élargissement d’une voirie proche trop étroite pour que deux voitures puissent se croiser. » Des dispositifs de ralentissement ont été installés aux points d’intersection avec la voie verte, afin d’assurer une sécurité optimale. « La Malautière complète l’itinéraire EuroVélo8 et le fait passer par le cœur de village, ce qui représente un atout pour les commerces locaux et fait de notre commune un point d’étape pour les cyclistes qui parcourent notre région. »

Principale difficulté : maintenir la circulation durant les travaux

La mise en œuvre de ce projet n’a pas généré de grosses difficultés, constate Denis Arnoux, notamment parce que la commune était propriétaire du foncier. « Le plus compliqué a été de maintenir les circulations quotidiennes pendant la durée des travaux, de manière à ne pas pénaliser les riverains et les commerçants. Afin de réduire les nuisances, nous avons travaillé avec l’entreprise de travaux publics responsable du chantier. Pour la conception du projet, son ingénierie et son suivi, la commune s’est appuyée sur un bureau d’études. » 

Plus de six mois après la fin des travaux à l’été 2024, le conseiller municipal a remarqué une augmentation du nombre de vélos autour des écoles et des commerces du centre-ville. « Les retours des habitants des deux quartiers qui bénéficient principalement de la voie verte sont positifs mais, plus globalement, nous avons contribué à apaiser et à sécuriser une partie de la circulation piétonne et cycliste dans le village, tout en modérant la circulation motorisée avec l’option d’utiliser la route départementale », estime-t-il.