Groupes de paroles pour les assistants familiaux dans le Bas-Rhin (67)

Le conseil général du Bas-Rhin propose des groupes de parole destinés aux assistants familiaux qui accueillent de façon continue des enfants confiés par le service de protection de l’enfance. Le dispositif, qui fonctionne depuis la création du service des assistants familiaux sur le département sur la base d’un marché public, semble répondre avec succès à un réel besoin.

Depuis 2006, le conseil général du Bas-Rhin a mis en place des groupes de parole à l’intention de ses 434 assistants familiaux : agréés etr recrutés par le conseil général, ces agents salariés accueillent au sein de leurs familles des enfants qui y sont placés par décision de justice. Face aux problématiques des enfants, et "malgré les multiples formes d’aides apportées par nos services, constate Frédéric Bierry, vice-président du conseil général du Bas-Rhin en charge de la solidarité, maire de Schirmeck, les assistants familiaux se sentent souvent isolés. Ils ressentent le besoin d’échanger entre eux pour confronter leur quotidien et exprimer leurs doutes et leurs attentes".

Cinquante séances par an dans cinq villes du département

Le service des assistants familiaux, qui gère depuis 2006 l’attribution des agréments, l’accompagnement professionnel des familles d’accueil et la gestion des places, a donc mis en place un programme d’une cinquantaine de séances de groupes de parole par an, dans le cadre d’un marché public (à hauteur de 13.000 euros par an), actuellement attribué à l’Ecole supérieure en travail éducatif et social de Strasbourg (Estes). Les séances se déroulent dans cinq villes moyennes du département, situées sur les unités territoriales d’action médico-sociales (Utams). Animée par un professionnel de la relation d’aide de l’Estes, chacune rassemble 8 à 10 assistants familiaux qui s’inscrivent sur la base du volontariat, à raison de dix séances mensuelles. "Dans ces échanges d’expériences et de paroles, chacun peut se livrer car la confidentialité et la neutralité sont garanties. Sont évoqués des sujets tels que la vie quotidienne et scolaire de l’enfant, la nature des liens d’attachement que l’assistant a noué avec les enfants, ou les situations d’échec scolaire."

Augmentation sensible des placements

Peu d’absences sont à déplorer depuis la mise en place du dispositif : la totalité du cursus de dix séances est respectée. Les participants s’estiment satisfaits de ces échanges constructifs qui les aident à analyser leurs pratiques et à trouver une meilleure distanciation avec les difficultés rencontrées… En effet, les assistants familiaux doivent faire face à de lourdes difficultés psychologiques chez les enfants dont ils ont la charge, tout en ayant à absorber, en parallèle, l’augmentation du nombre de placements. Sur les 2.800 procédures de placements administratifs et judiciaires en 2012 (2.500 en 2011), 840 concernent un placement en famille d’accueil, les autres se répartissant entre lieu de vie ou établissement (maison d’enfant à caractère social ou foyer de l’enfance). "Ce programme de soutien, qui nous permet de mieux comprendre certaines difficultés des assistants familiaux, contribue aussi à faire évoluer notre accompagnement", observe le vice-président.

Michel Léon,Titres & chapos pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info

  Groupes de parole pour éducateurs et psychologues
Le conseil général du Bas Rhin a également mis en place des groupes de parole pour les éducateurs et les psychologues. Ils répondent aux appels des collégiens sur le numéro de téléphone vert du dispositif Pass-age, composé d’un service d’accueil téléphonique et d’un site Internet. Soit cinq à sept séances par an, inclus dans le marché public avec l’Estes. Grâce à ce dispositif, les jeunes peuvent passer des appels anonymes (du lundi au vendredi, de 13 heures à 19 heures) et déposer des messages sur toutes les questions qu’ils souhaitent : santé, sexualité, orientation, formation. Les écoutants de Pass-age les conseillent et les orientent.

  Protection de l’enfance : un budget très sollicité
Actuellement, le département du Bas-Rhin consacre 10% de son budget à la protection de l’enfance, soit 113 millions d’euros. Le volet social et solidarité occupe 60% de son budget de fonctionnement (50% du budget total). "RSA, protection de l’enfance, APA, prestation du handicap, tout augmente et nous oblige, commente Frédéric Bierry, à remettre en cause certaines politiques pour faire face aux enjeux de la solidarité."


 

Conseil départemental du Bas-Rhin

Nombre d'habitants :

1091000

Nombre de communes :

527
Hôtel du Département, 1 place du Quartier Blanc
67964 Strasbourg Cedex
communication@cg67.fr

Frédéric Bierry

Vice-président, maire de Schirmeck

Découvrez nos newsletters

  • Localtis :
    Propose un décryptage des actualités des collectivités territoriales selon deux formules : édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques.

  • Territoires Conseils :
    Recevez tous les quinze jours la liste de nos dernières publications et l'agenda de nos prochains rendez-vous.

S'abonner aux newsletters