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Pollution - La région des Pays de la Loire porte plainte pour pollution aux PCB

A Grez-en-Bouère, une commune de la Mayenne, l'usine de traitement des déchets dangereux d'Aprochim, une filiale du groupe Chimirec, est sous surveillance depuis que des taux élevés de PCB (polychlorobiphényles) ont été détectés dans la production des exploitations agricoles voisines de la société. Des riverains et des associations ont déposé une série de plaintes qui ont conduit le parquet de Laval à ouvrir une information judiciaire. A la mi-2011, un arrêté préfectoral a été pris pour réduire l'activité du site. L'activité a repris à plein régime l'été dernier. "Et ce après examen du dossier que nous avons remis à la préfecture et qui comportait les résultats constatés dans l'environnement (qui sont à ce jour inférieurs aux normes relatives à l'alimentation), les résultats des émissions mesurées à la cheminée (là aussi inférieures aux normes) et le plan de surveillance dans les milieux pendant le test à pleine capacité", avançait-on alors chez Aprochim.
C'était sans compter sans un rebondissement depuis qu'une collectivité locale, et pas des moindres puisqu'il s'agit du conseil régional des Pays de la Loire, s'est ralliée à la plainte initiale des riverains. Ses motivations ? Avant tout "avoir accès au dossier, par solidarité avec les riverains et pour que le préjudice soit reconnu", a précisé la région dans un communiqué le 3 janvier 2012. Une fois qu'elle y aura eu accès, "la région se réserve le droit de demander toutes les expertises complémentaires qu'elle pourra juger nécessaires" dans cette affaire de pollution. Jean-Pierre Le Scornet, son vice-président à la tête de la commission Aménagement du territoire et Environnement, ajoute que "le préjudice le plus dramatique est d'abord matériel et moral, pour les riverains et les agriculteurs du secteur, mais il concerne également notre patrimoine naturel, dans la durée". "Si le préjudice porté à l'image de marque, à la réputation et au patrimoine naturel de la région est avéré, il doit pouvoir donner lieu à des sanctions", a conclu dans ce même communiqué Jacques Auxiette, président du la région.

 

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