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La région Ile-de-France présente aux PME les opportunités du plan Juncker

C'est dans le but de "démythifier" les financements européens auprès des entreprises que le conseil régional Ile-de-France a organisé le 3 octobre 2017 une matinée d'information et de rencontre avec des représentants de la région et de la Banque européenne d'investissement (BEI). Cet événement s'inscrit dans la stratégie régionale pour la croissance, l'emploi et l'innovation 2017-2021.

"L’Ile-de-France est la première région d’Europe par sa richesse devant la Lombardie (Italie) et le Grand Londres (Grande-Bretagne). Elle peut notamment compter sur l'activité de 1,3 million d'entreprises de toutes tailles", a rappelé Stéphanie Von Euw, vice-présidente chargée des affaires européennes de la région Ile-de-France, le 3 octobre 2017, en ouverture d'une matinée de présentation du plan Juncker et des outils de financements européens au service du développement des entreprises. Pourtant, la région francilienne doit faire face à plusieurs défis : "chute de l’emploi industriel (-26% entre 1998 et 2013), difficultés d’embauche dans certains secteurs, solde migratoire négatif et taux de chômage de 8,5% de la population active en particulier chez les jeunes".

Dans la nouvelle stratégie régionale pour la croissance, l'emploi et l'innovation qu'elle a adoptée en décembre 2016 pour la période 2017-2021, la région Ile-de-France met l'accent sur quatre priorités : investir sur l’attractivité, développer la compétitivité, développer l’esprit d’entreprendre et d’innover sur tous les territoires, et agir collectivement au service des entreprises, de l’emploi et des territoires. C'est la stratégie régionale de "smart région" que décrit ainsi l'élue francilienne qui "fait écho aux ambitions européennes" d'accompagnement des investissements.

Pour mettre en place cette stratégie, le conseil régional met à disposition des entreprises différents outils pour leur permettre d'accéder aux financements européens. En introduction du "Guide du candidat aux fonds européens" édité par la région Ile-de-France, sa présidente Valérie Pécresse et Stéphanie Von Euw précisent que l'exécutif régional souhaite "incarner une Europe concrète", aux côtés des entreprises, "grâce à la mobilisation optimisée des 540 millions d'euros de fonds européens" mis à la disposition de l'Ile-de-France. L'objectif vise notamment à "accroître la compétitivité des PME/PMI, développer la recherche, l'innovation et la formation, accompagner vers l'emploi, assurer une gestion durable des ressources".

Une présentation "démythifiée" des fonds européens

C'est une "présentation démythifiée des aides européennes" que la région souhaitait proposer aux entreprises présentes le 3 octobre lors de la matinée sur le plan Juncker et les outils de financement de la Banque européenne d'investissement (BEI) et de la Banque publique d'investissement (Bpifrance). L'objectif était de montrer "le mode d'emploi" des fonds européens sur la base d'exemples concrets, aux PME, ETI  et start-up réunies dans l'hémicycle du conseil régional.

La BEI est présentée comme "le bras armé" du plan Juncker qui prévoit 315 milliards d'investissements d'ici juillet 2018 (le Parlement et le Conseil viennent de décider de le prolonger jusqu'en 2020 pour tenter de porter le montant d'investissements à 500 milliards d'euros). En France, 35 milliards d'euros seront investis dans ce cadre dans quatre directions : l'environnement (16,9 milliards), les infrastructures (19,7 milliards), l'innovation (notamment la digitalisation des entreprises) : 13,5 milliards, et les PME (principal domaine d'intervention) : 33,7 milliards. "Soit nous apportons une solution aux banques qui hésitent à prêter, soit nous accordons des financements directs aux PME les plus grosses", précise la BEI. Les projets sont financés à hauteur de 50% au maximum, sur une période comprise en moyenne entre "5 et 7 ans".

Développement territorial et création d'emplois

L'entreprise Virbac située en Provence-Alpes-Côte d'Azur, spécialisée dans la recherche, la production et la commercialisation de médicaments vétérinaires (900 millions d'euros de chiffre d'affaires), a obtenu une aide de la BEI pour la période 2017-2020 pour financer la R&D, les salaires des chercheurs, l'investissement dans de nouveaux vaccins, etc. "Ce projet a permis de créer des emplois hautement qualifiés en Paca", précise la BEI.

Quant à l'équipementier Daher qui développe des systèmes industriels intégrés pour l'aéronautique et les technologies avancées (un milliard de chiffre d'affaires), il s'agit de la première entreprise à avoir obtenu un financement direct de la BEI en Pays de la Loire dans le cadre du plan Juncker. Cette aide de plus de 120 millions d'euros sur trois ans devrait lui permettre d'investir dans les nouvelles technologies, l'innovation et la R&D sur des composants développés pour ses clients de l'aéronautique et des technologies avancées.

 

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