La stratégie nationale de la mer et du littoral en consultation

Nouvelle étape pour la stratégie nationale de la mer et du littoral 2023-2029, ce "cadre de référence de la politique maritime de la France pour l’ensemble des acteurs de la mer et des territoires littoraux" : elle est soumise à consultation du public jusqu’au 27 octobre prochain, sur la plateforme jeparticipe.expertises-territoires.fr. L’entreprise approche de son terme, puisque ne manquera plus ensuite qu’une consultation formelle du Conseil national de la mer et des littoraux (CNML) – lequel, réuni le 11 mai dernier, a déjà formulé un avis favorable sur l’avant-projet –, avant une adoption par décret prévue "à l’automne". La stratégie se déclinera par la suite dans les documents stratégiques de façade et les documents stratégiques de bassins maritimes.

Le Conseil économique, social et environnemental, qui s’est récemment auto-saisi de ce dossier, a naguère jugé "médiocre" le bilan de la précédente stratégie, formulant différentes recommandations pour la suivante (voir notre article du 31 mai). Sans doute tardivement, puisque le gouvernement, à l’œuvre depuis début 2022, a notamment conduit une grande part de ses travaux entre décembre 2022 (voir notre article du 6 décembre 2022) et mai de cette année, dans un contexte particulièrement difficile pour la filière de la pêche française (voir notre article du 4 avril).

La stratégie affiche trois "objectifs primordiaux" : la santé des écosystèmes, le bien-être humain et l’emploi, "au travers d’activités durables et de qualité". Elle vise en particulier à atteindre le bon état écologique des eaux marines, notamment en "consolidant la performance de son réseau d’aires marines protégées" et grâce à la sobriété des usages terrestres, littoraux et maritimes ; à construire la voie vers la neutralité carbone d’ici 2050 ; à "développer, garantir et accompagner l’attractivité des métiers du maritime et du littoral" ou encore à "engager une gestion résiliente des territoires littoraux via un partenariat fort État-collectivités", singulièrement face au recul du trait de côte (qui a désormais son comité spécialisé au sein du CNML – voir notre article du 16 mars).

"Nous avons engagé un travail de concertation avec tous les acteurs locaux pour répartir au mieux tous les usages maritimes : les énergies marines renouvelables, la pêche, l’aquaculture, la protection des espaces, la plaisance, le transport", vantait la semaine dernière Hervé Berville, lors d’un déplacement dans le Morbihan. Le secrétaire d’État chargé de la mer y insista notamment sur l’importance de l’éolien en mer, en précisant que "des fourchettes de puissance seront définies par façade maritime à échéance 10 ans et à horizon 2050". Pour mémoire, il a été demandé aux préfets le 7 juin dernier (voir notre article du 12 juin) de lancer les concertations territoriales afin de planifier ce développement, comme le prévoit la loi d’accélération de la production des énergies renouvelables (voir notre article du 13 mars).

 

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