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Eau - Le bassin Adour-Garonne a adopté son Sdage

Le comité de bassin Adour-Garonne a adopté le 16 novembre son schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour 2010-2015. Ce document stratégique a été adopté par 102 voix pour, cinq contre et cinq abstentions. A la clé, le programme de 232 mesures qui y est associé représente un coût estimé à 4,1 milliards d'euros sur six ans. C'est plus qu'en Loire-Bretagne mais moins qu'en Seine-Normandie, cinquième et avant-dernier bassin à avoir voté il y a un moins d'un mois ce document stratégique.

Le bassin Adour-Garonne couvre 25% du territoire métropolitain et 6,5 millions d'habitants. Il englobe en totalité ou en partie six régions (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Poitou-Charentes) situées sur les bassins versants de cours d'eau qui s'écoulent vers l'Atlantique. Sa particularité : l'ensemble du bassin affiche un déficit structurel évalué à 235-250 millions de m3, tout particulièrement marqué en été et en automne et aggravé par les importants besoins de l'irrigation.

Or sans retour préalable à l'équilibre, difficile d'atteindre d'ici 2015 l'objectif de bon état écologique des eaux prescrit par la directive cadre européenne (DCE). Qu'importe : ce Sdage se veut ambitieux et vise ainsi à atteindre le bon état écologique de 60% des masses d'eau du bassin d'ici 2015. "C'est un objectif ambitieux puisque 48% le sont actuellement. Il l'est d'autant plus qu'il sera porté pour plus de la moitié par les collectivités locales", a précisé Martin Malvy, président du comité de bassin et de la région Midi-Pyrénées. Pour combler le déficit en eau, ce plan de gestion n'écarte pas la création de nouvelles réserves ou retenues, mais met surtout l'accent sur un usage plus rationnel de la ressource, une maîtrise renforcée des prélèvements et une meilleure gouvernance tant sur le plan technique que territorial. Il promeut par exemple une gestion plus partenariale entre zones de montagne ou littoral et vise à résorber les pollutions diffuses, notamment celles générées par les activités agricoles. Des critiques se sont néanmoins fait entendre et ont pointé le faible niveau de la redevance qu'il va imposer aux agriculteurs.

 

Morgan Boëdec / Victoires-Editions
 

 

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