Financement des PME - Le fonds national d'amorçage porté à 600 millions d'euros
Doté initialement de 400 millions d'euros, le fonds national d'amorçage (FNA) vient d'être porté à 600 millions d'euros. Il a en effet reçu un apport de 200 millions d'euros pris sur le fonds pour la société numérique (FSN). Des crédits qui vont être alloués au "soutien aux usages, services et contenus innovants", selon un avenant à la convention entre l'Etat et la Caisse des Dépôts sur la création du FNA, publié le 10 mai.
Cet argent ne va pas être directement distribué aux jeunes pousses numériques. Créé en 2011 dans le cadre des investissements d'avenir et géré par CDC entreprises, le FNA est en effet "un fonds de fonds". Il doit permettre d'abonder, aux côtés d'investisseurs privés, entre quinze et vingt fonds d'amorçage qui ont vocation à investir à leur tour dans des entreprises technologiques spécialisées dans la santé, l'alimentation, les biotechnologies, les TIC, les nanotechnologies ou encore les écotechnologies.
Le FNA a réalisé sa première opération au mois de janvier en participant à hauteur de 15 millions d'euros à l’augmentation de capital de 33,5 millions d'euros d'Inserm transfert initiative, une filiale de l'Inserm spécialisée dans l'amorçage et le pré-amorçage en sciences de la vie. Elle doit investir dans une vingtaine de nouvelles entreprises avec un investissement moyen de 2 millions d'euros sur une période de cinq ans.
Fonds interrégionaux
En avril dernier, le FNA a annoncé son deuxième investissement : un apport de 15 millions d'euros au nouveau fonds Technocom 2, créé avec Alcatel-Lucent, Orange, Groupe SEB et Soitec. Doté au total d'une trentaine de millions d'euros, Technocom 2 va investir dans les jeunes pousses numériques pour des montants allant de quelques centaines de milliers à plusieurs millions d’euros. Avec sa nouvelle dotation de 200 millions d'euros, annoncée dès le mois de février par l'ancien ministre de l'Industrie Eric Besson, le FNA va pouvoir approfondir cette voie.
Le FNA va également participer à des fonds régionaux d'amorçage. Il investira ainsi 20 millions d'euros dans Emergence innovation I, un fonds interrégional associant les régions Centre, Poitou-Charentes, Auvergne, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Autre projet bien avancé : le fonds interrégional Aquitaine-Midi-Pyrénées, qui recevra également 20 millions d'euros du FNA. Le Limousin pourrait y être associé...