Le parc interrégional du Marais poitevin rapproche les consommateurs des producteurs locaux

Depuis 2009, le syndicat mixte du Parc du Marais poitevin a amorcé une dynamique autour des circuits courts de consommation sur son territoire. Notamment en accompagnant la création d’Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne).

Fin septembre 2011, une soirée d'information était organisée à Saint-Hilaire-la-Palud, commune de la Venise Verte des Deux-Sèvres, en vue de créer une association de "consom'acteurs". La même réunion a eu lieu un mois plus tard, cette fois sur la commune de Benet, dans le département voisin, la Vendée. Leur point commun : la volonté de mettre en œuvre des circuits courts entre les consommateurs et les producteurs locaux (éleveurs, maraîchers, etc.). A chaque fois, un représentant du syndicat mixte du parc interrégional du Marais poitevin (81 communes, 2 régions, 3 départements) est intervenu en soutien lors de ces réunions.

Première étape : sensibiliser le grand public

En 2009, le parc confie à des étudiants en BTS (Services en espace rural) du lycée agricole Bel Air, situé à Fontenay-le-Comte en Vendée, la mission d’organiser une manifestation pour sensibiliser le grand public à la consommation alimentaire de produits locaux. Les onze étudiants concoctent, avec le soutien de la ville, un festival d'une journée, "Goûtons la proximité", qui se déroule en avril 2010. Le festival rencontre un joli succès auprès des habitants et d’une quinzaine de producteurs locaux. A l'issue de la journée, 60 personnes laissent leurs coordonnées… pour aller plus loin.

Deuxième étape : structurer le projet autour de citoyens

Eté 2010, le parc relance les personnes les plus motivées pour les soutenir dans leur projet de création d'une Amap sur Fontenay-le-Comte. Le chargé de mission agriculture-environnement du parc interrégional, Loïc Chaigneau, assure le pilotage de cet accompagnement. Parmi ses missions, il a en charge le soutien à la création des filières courtes de consommation sur le territoire, comme le sont les Amap. Deux réunions sont organisées : la première, pour expliquer aux personnes intéressées les circuits courts et le fonctionnement d'une Amap ; la seconde sert à formaliser et structurer le projet avec ceux qui en deviendront les porteurs. "Ensuite, nous laissons les Amap voler de leurs propres ailes, explique le chargé de mission. Nous intervenons ponctuellement au besoin, mais le projet leur appartient : recherche de producteurs, type des produits souhaités, contrats d'engagement entre consommateurs et producteurs, etc."

Le coup de main du parc

En un an - entre l’été 2010 et l’été 2011 -, le parc a ainsi accompagné la création de quatre Amap. Deux autres sont en projet. Le coup de main du parc consiste à préparer les premières réunions avec les porteurs de projets. La méthode est aujourd'hui bien rodée : réservation de salle, envoi d'invitations, réalisation de flyers et affiches pour la promotion de la soirée, invitation de la presse, préparation de l'animation des soirées, avec la projection d'un film de 25 minutes "Amap, pour une agriculture nourricière", suivie des témoignages de responsables, adhérents et producteurs d'Amap. En moyenne, 60 personnes assistent à chaque fois à cette première réunion. Parfois, les porteurs de projets sont de simples particuliers. Dans d’autres cas, des centres sociaux culturels portent le projet, "ce qui présente l'avantage de faire venir aux réunions un public plus varié que celui qui est déjà convaincu par avance", relève Loïc Chaigneau. Les mairies coopèrent de façon variable. Au moins par la mise à disposition de local pour les livraisons et distributions des paniers.

Un petit pas vers une évolution des pratiques agricoles

"Chaque projet est différent, insiste le chargé de mission. Certains sont clairement orientés vers l'agriculture biologique. De façon générale, la rencontre entre les consommateurs et les producteurs contribue à la prise de conscience par ces derniers d’une demande de pratiques plus respectueuses de l'environnement. Ce qui facilite la reconversion de certains producteurs".

Emmanuelle Stroesser / Agence Traverse pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info

Le parc est un établissement public auquel adhèrent 81 communes (42 de Charente-Maritime et Deux Sèvres et 39 de Vendée), deux régions (Poitou-Charentes et Pays de la Loire) ainsi que 3 départements (Deux-Sèvres, Charente-Maritime et Vendée).

Les Amap sur le territoire du parc en 2011 : 2 en Vendée à Triaize et Fontenay-le-Comte, 2 en Charente-Maritime à Marans et Courçon, 2 en projets à Saint-Hilaire-la-Palud dans les Deux-Sèvres et en Vendée à Benet.

Parc interrégional du Marais poitevin

Nombre d'habitants :

176000

Nombre de communes :

81
2, rue de l'Eglise
79510 Coulon

Yann Hélary

président

Loïc Chaigneau

chargé de mission Agri-Environnement

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