Transports - Le système ferroviaire français sur la 3e marche du podium européen
Selon un rapport du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) publié le 28 avril, la France figure à la 3e place, ex aequo avec le Danemark, pour la performance de son système ferroviaire. Elle arrive derrière la Suisse et la Suède. L'étude vise à évaluer la performance des réseaux ferroviaires de 25 pays européens, en fonction de trois paramètres : l'intensité d'utilisation du système ferroviaire (nombre de voyageurs transportés, tonnage de fret), la qualité des services dispensés (ponctualité des trains régionaux et longue distance, proportion de trains à grande vitesse, prix) et la sécurité (nombre d'accidents et nombre de décès en fonction du nombre de kilomètres parcourus).
"Comme la Suisse, la Suède, le Danemark, la Finlande et l'Allemagne, la France s'illustre par son système ferroviaire particulièrement performant", affirme Agnès Audier, directrice associée et coauteur du rapport, citée dans le communiqué du BCG. Outre sa très bonne note globale, précise le BCG, la France est aussi deuxième ex aequo avec la Finlande pour la partie "qualité des services", qui prend en compte la ponctualité, la vitesse et le rapport qualité-prix des prestations ferroviaires.
L'Autriche, la Grande-Bretagne, la République tchèque, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Espagne, l'Italie, la Belgique et la Norvège enregistrent "une performance généralement bonne, mais des résultats extrêmement variables en fonction des paramètres évalués (intensité d'utilisation, qualité des services ou sécurité)". Enfin, la Slovénie, l'Irlande, la Lituanie, la Hongrie, la Lettonie, la Slovaquie, la Roumanie, la Pologne, le Portugal et la Bulgarie "ont des scores globaux plus faibles, en raison de problèmes de sécurité sur leur réseau".
L'étude souligne également que "la performance globale d'un système ferroviaire est corrélée au montant des dépenses publiques (subventions d'exploitation et investissements publics dans le système ferroviaire par habitant)" et qu'en outre, "les meilleurs rendements dépense publique/performance du réseau (RPI) sont observés dans les pays où, au-delà du fort niveau de dépense publique, la proportion allouée au gestionnaire d'infrastructure est importante (par rapport à celle réservée aux opérateurs ferroviaires)". Pour les différents pays, trois options se présentent, note le rapport : allouer la majorité des subventions publiques aux gestionnaires d'infrastructures (Finlande, Suède, Pays-Bas), aux opérateurs ferroviaires (Roumanie, Pologne, Lituanie, Luxembourg, Slovaquie) ou les répartir entre les deux (France, Allemagne, Suisse, Espagne, Italie, République tchèque, Grande-Bretagne, Autriche, Belgique, Hongrie, Bulgarie, Lettonie).
"Cette corrélation ne veut pas dire qu'une allocation plus efficace des subventions est une baguette magique pour améliorer la performance ferroviaire, commente Joël Hazan, coauteur du rapport. L'optimisation des actifs et des réseaux, l'efficacité marketing, la performance opérationnelle, la planification stratégique des effectifs et l'efficience de la gouvernance, sont bien sûr à considérer dans la performance ferroviaire".