Leasing social de voitures électriques : coup d’envoi de l’édition 2025 le 30 septembre
Reconduit cette année dans le cadre d’un programme de certificats d’économie d’énergie (CEE), le dispositif de location sociale de véhicules électriques enregistrera les premières commandes à partir du 30 septembre prochain. Réservé aux ménages modestes, selon les mêmes conditions de ressources qu’en 2024, il prévoit un montant maximal d’aide de 7.000 euros par véhicule, non cumulable avec d’autres dispositifs comme le bonus écologique, contre 13.000 euros auparavant, bonus écologique compris.

© pixarno - stock.adobe.com
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre de l’Énergie, Marc Ferracci, ont annoncé ce 15 juillet, que l’édition 2025 de la location sociale de véhicules électriques, dite "leasing social", sera ouverte le 30 septembre prochain, "selon les mêmes modalités que la première édition pour les ménages ". Victime de son succès, le dispositif 2024 avait été brutalement suspendu six semaines après son lancement (lire notre article). Dotée d’une enveloppe de près de 370 millions d’euros, la version 2025 ne dépend plus du budget de l’État comme précédemment mais a été reconduite dans le cadre d’un programme de certificats d’économie d’énergie (CEE) créé fin juin (lire notre article). La nouvelle édition prévoit la location d’au moins 50.000 voitures particulières électriques à destination des ménages modestes, dont au moins 5.000 voitures pour les personnes dont le domicile ou le lieu de travail est situé dans une commune où la qualité de l'air doit être particulièrement améliorée, c’est-à-dire dans une zone à faibles émissions (ZFE). Seront éligibles les Français actifs des cinq premiers déciles de revenus (revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 15.400 euros) qui dépendent de leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail ou exercer leur activité professionnelle. La location durera au minimum trois ans, avec la possibilité pour les ménages d’opter pour une location plus longue.
Moins de 140 euros par mois
Les loueurs seront dans l’obligation de proposer une offre inférieure à 140 euros par mois, voire en-deçà pour participer au dispositif - ce seuil avait été fixé à 100 euros par mois lors de la première vague en 2024. Tous les loyers devront être inférieurs à 200 euros par mois, pour une aide d’un montant maximal de 7.000 euros par véhicule, non cumulable avec d’autres dispositifs comme le bonus écologique. Dans l’édition précédente, la subvention pouvait aller jusqu’à 13.000 euros, bonus écologique compris. Seront éligibles à l’aide les véhicules neufs, atteignant le score environnemental minimal, pesant moins de 2,4 tonnes et ayant un prix d’achat inférieur à 47.000 euros.
Pendant la première vague, entre le 1er janvier et le 15 février l'an dernier, 50.000 commandes avaient été passées, provoquant une accélération du marché français des voitures électriques. Les bénéficiaires étaient bien plus jeunes que les acheteurs classiques de voitures neuves, avec 40 ans de moyenne d'âge, et 51% étaient domiciliés en zone rurale, ont détaillé les ministères.
Appel à manifestation d'intérêt de l'Ademe en direction des loueurs de véhicules
En attendant l’ouverture de la prise de commandes le 30 septembre, l’Agence de la transition écologique (Ademe) a lancé ce 15 juin un appel à manifestation d’intérêt (AMI) à destination des loueurs souhaitant participer au dispositif, avec une clôture le 19 septembre. Cet AMI s’adresse à toute entreprise exerçant une activité de location longue durée de véhicules automobiles, implantée en France et justifiant des capacités opérationnelles nécessaires pour assurer la mise en œuvre du dispositif. Les candidats devront proposer des offres de location répondant à un ensemble de critères d’éligibilité et d’exigences stricts définis par le cahier des charges de l’AMI. L’Ademe assurera l’instruction des candidatures et le conventionnement des loueurs éligibles au fur et à mesure de leur dépôt.