Monde rural - Les collectifs de défense des services publics ne baissent pas la garde
Après avoir manifesté dans les rues de Paris le 10 mars dernier et publié un manifeste à destination des candidats à l'élection présidentielle, les collectifs de défense et de développement des services publics devaient se retrouver ce 31 mars pour leurs états généraux organisés à Firmi, dans l'Aveyron. Environ 2.000 personnes étaient attendues pour travailler en ateliers sur l'état des lieux des services publics en France et faire le point sur leurs revendications. De nombreux collectifs, des syndicats et partis politiques de gauche, ainsi que l'Association nationale des retraités et personnes âgées (Anrpa) devaient prendre part à ce rassemblement pour la sauvegarde des services publics. Leur objectif : continuer leur combat contre ce qu'ils qualifient de "marchandisation outrancière" des services publics. Bien que satisfaits de la signature par le Premier ministre, Dominique de Villepin, et le ministre délégué à l'Aménagement, Christian Estrosi, de la charte sur les services publics en milieu rural en juillet 2006, les collectifs estiment qu'il faut aller plus loin. Les propositions de l'Association des maires de France (AMF) de créer des points contacts dans les villages pour pallier la disparition des services publics ne les enthousiasment guère. "Ce que propose l'AMF risque d'être une sorte de trompe-l'oeil, on choisit la perle rare qui saura vite répondre aux questions mais on n'apporte pas de service derrière", déclare Bernard Defaix, le président de la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics (CNCDDSP). Selon lui, "ce que les populations veulent, c'est trouver des solutions à leurs problèmes, comme par exemple les soucis de maintenance dans le cas des télécoms". Après Firmi, les collectifs vont se réunir une nouvelle fois avant l'été en vue de préparer une action d'ampleur nationale à l'automne 2007. Ils souhaitent aussi rencontrer l'AMF officiellement.
Emilie Zapalski