Les deux maisons de services publics de la communauté de communes de la Côte d'Albâtre rencontrent un succès grandissant

Dès 1998, grâce aux ressources versées par EDF suite à la construction de la centrale nucléaire, les élus du district de la région de Paluel, en Seine-Maritime, ont créé une maison de services publics. Son succès fut tel, qu’en 2002, le district devenu communauté de communes a aménagé un deuxième espace public sur le littoral normand, dans une ancienne gare SNCF.

La volonté politique des élus du district de la région de Paluel, s’est affirmée dès 1996 : “Nous voulions absolument utiliser les recettes de taxe professionnelle et de taxe foncière versées par EDF après la construction de la centrale nucléaire de Paluel, pour développer nos missions de service public de proximité, explique Gérard Colin, président de la communauté de communes de la Côte d’Albâtre (38 communes, 21.283 habitants). La Poste se désengageait des petits villages, la SNCF fermait des lignes, et le service public de l’emploi et de la formation n’était accessible qu’à Dieppe, Rouen ou Le Havre, à 30 km minimum des demandeurs d’emploi. En même temps, les organismes sociaux comme des caisses de retraite, la CRAM ou la CAF se plaignaient de manquer de locaux pour tenir permanence au plus près des usagers."
Les élus du district ont donc ouvert à Cany-Barville une petite ville du territoire, un lieu d’accueil polyvalent (l’espace public de la Vallée) où plusieurs partenaires sont venus tenir permanence : la MSA, la CAF, la CPAM, la Cram, l’ANPE, la SNCF, une association de formation et d’insertion. Le succès est immédiat : 784 visiteurs ont été reçus le premier mois en 1998, 1.200 en moyenne chaque mois depuis. Aujourd’hui, un agent est toujours chargé d’accueillir le public, un autre travaille sur l’emploi et la formation, un troisième coordonne l’ensemble du fonctionnement de l’équipement. Les locaux actuels ne permettent pas d’accueillir davantage de partenaires mais un nouvelle espace public de la Vallée sera opérationnel fin 2011. De plus, Cany-Barville n’est pas au centre du territoire.

46 partenaires se relaient en permanence dans 720 m2

Près de 15 km plus loin au nord-ouest, sur la côte cette fois, se situe une deuxième petite ville, Saint-Valery-en-Caux. En 2001, la SNCF mit en vente la gare de Saint-Valery, la ligne de chemin de fer ayant été remplacée par un service de cars. L’année suivante, le district se transformait en communauté de communes de la Côte d’Albâtre. Au cours des réflexions qui ont présidé à la transformation en communauté de communes, les élus ont immédiatement considéré que ces locaux de 400 m2 représentaient une opportunité de compléter le dispositif de l’Espace Public de la Vallée à Cany-Barville, en doublant les services les plus fréquentés et en y installant des partenaires que la MSP existante ne pouvait accueillir.
C’est ainsi que la SNCF est devenue locataire dans son ancienne gare pour y ouvrir une Boutique SNCF ! En 2004, les locaux ont été agrandis de 200 m2 supplémentaires et permettent désormais d’accueillir, outre la SNCF, la CCI, le CCAS de la mairie de Saint-Valery, la mission locale, l’Urssaf, un centre de formation professionnelle continue, le Clic, la MSA comme à Cany. Cette deuxième MSP accueille aussi des stages de formation, un point Info famille, un Point Info Jeunesse, un établissement public numérique, un accueil des porteurs de projet d’entreprise, un point d’accès au droit avec des permanences d’avocat, de notaire, de l’Adil et d’une permanence de l’Udaf dans le cadre de la réforme des tutelles. Fin 2009, le régime de retraite des salariés d’EDF-GDF a, lui aussi, installé une permanence et un Point Info Énergie y est également installé. Aujourd’hui, 46 partenaires sont présents régulièrement sur les deux sites, animés par six agents communautaires au total.

Le service attire de nombreux usagers... au-delà du périmètre de la communauté

La première structure créée en 1998 avait nécessité un investissement de 71.500 euros pour une surface de 120 m2, pris en charge à 80% par la DDA et le FNADT. À Saint-Valery-en-Caux, l’investissement initial réalisé en 2001 a représenté au total 350 000 euros, pour le rachat de la gare, les travaux et l’aménagement des 400 m2. Les travaux d’extension en 2004 ont coûté 257.000 euros. L’ensemble des dépenses de Saint-Valery a été financé à 71% par la Dotation de Développement Rural, le FNADT, le Conseil régional Haute-Normandie et le Conseil général de Seine-Maritime.
Le budget de fonctionnement des deux structures atteint aujourd’hui 325.000 euros annuels. Les recettes atteignent environ 80.000 euros, dont 37.500 euros de subventions dans le cadre du label MSP et 42.500 euros étant de recettes propres de location des locaux aux partenaires.
“Nous attirons des usagers bien au-delà du territoire de la communauté de communes, commente Gérard Colin, et pourquoi pas ? Nous travaillons d’ailleurs en réseau avec les quatre autres maisons de service public du département."

Jean-Luc Varin pour la rubrique Expériences du site Mairie-conseils

Communauté de communes de la Côte d'Albâtre

Nombre d'habitants :

21283

Nombre de communes :

38
Route de Veulettes
76450 Cany-Barville

Jérôme Huré

Responsable administratif des Maisons de services publics

Gérard Mauger

Vice-président en charge des Espaces Publics, Maire de Saint Valery en Caux

Gérard Colin

Président, Maire de Vauville-les-Quelles

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