Archives

Commande publique - Les prix des produits laitiers et des oeufs vont-ils devenir plus "transparents" ?

Depuis le 15 juillet, le service des nouvelles des marchés (SNM), qui dépend du ministère de l'Agriculture et de la Pêche, fait paraître une cotation nationale des produits laitiers et avicoles. Cette cotation mensuelle porte sur 32 fromages, desserts lactés, crèmes, yaourts, laits ou oeufs, parmi les plus consommés en collectivité. Comme pour les autres produits cotés, la cotation du SNM devrait en principe bientôt servir de référence à la fixation des prix dans le cadre des appels d'offres passés par les acheteurs publics.
Cette nouvelle cotation est une véritable nouveauté pour le SNM. Ce service créé dans les années 1950 proposait déjà une cotation nationale pour les fruits, les légumes, les fleurs, la viande et les produits de la mer. Mais avec les yaourts, les fromages et les autres produits laitiers, le SNM sort du champ des produits frais périssables et non-transformés qui était le sien jusque-là. Une autre particularité de la nouvelle cotation tient à la méthode utilisée. Elle est élaborée grâce aux prix communiqués par les principaux fournisseurs de produits laitiers et avicoles. Or, habituellement, les cotations résultent des enquêtes réalisées régulièrement par les agents du SNM. Ceux-ci recueillaient les prix pratiqués par les vendeurs des principaux marchés de France.

Cette nouvelle méthode a un inconvénient, reconnaît Daniel André, adjoint au chef du SNM : "Nous pouvons faire l'objet de manipulations de la part des opérateurs. Mais du fait que nous avons aussi des informations venant de nos enquêtes, nous nous en apercevrons", nuance-t-il. L'adjoint au chef de service conclut que la nouvelle cotation va faire progresser la transparence des prix.
Il est possible de consulter gratuitement sur le site internet du SNM les cotations des produits laitiers et des œufs, mais celles-ci datent d'au moins 45 jours. Un abonnement payant est nécessaire pour les cotations plus récentes. Dans ce cas, l'acheteur reçoit les cotations par courriel, fax ou SMS, selon ses préférences. En général, il faut compter entre 200 et 300 euros par an pour un message quotidien et environ 100 euros pour un message hebdomadaire. "Beaucoup de nos utilisateurs sont abonnés aux cotations du MIN [marché d'intérêt national] de leur région", indique Daniel André. Les cotations sont également accessibles aux abonnés du Journal des marchés sur le site internet du quotidien.

 

T.B. / Projets publics

 

Pour aller plus loin

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis