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Eau - Moins de 10% des cours d'eau franciliens atteignent le bon état écologique

Le 20 juin, la direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (Driee) d'Ile-de-France a fait un point sur la qualité des cours d'eau dans cette région. Organisée par pôles territoriaux (Paris proche couronne, Seine Amont, Boucles de la Seine, Picardie, Champagne), la Driee y assure des missions de police de l'eau, de connaissance du territoire et de suivi des milieux aquatiques. Elle s'appuie pour cela sur un réseau de 129 stations de surveillance et a choisi de jouer la carte de la transparence en publiant les résultats de ces actions sur son site.
Ces données offrent un éclairage sur une politique de l'eau régionale qui se joue en deux étapes. De 1994 à 2002, l'effort a consisté à réduire le nombre de stations détectant un mauvais, voire un très mauvais état de la qualité des eaux, au profit d'un état moyen. A cette première phase de redressement a succédé depuis 2003 une phase de progression vers le bon état, et ce en vue d'atteindre les objectifs fixés par la directive cadre sur l'eau (DCE). Plus récemment, le Grenelle de l'environnement a aussi fixé un objectif : atteindre 41% de masses d'eau franciliennes en bon état écologique en 2015.
On constate à la Driee que cette qualité "s'améliore progressivement" mais qu'il y a encore du chemin à faire pour atteindre ces objectifs. Selon elle, moins de 10% des cours d'eau franciliens atteignent aujourd'hui le bon état écologique. La faute incombe notamment à la sécheresse. "La qualité des cours d'eau dépend fortement de l'hydrologie et les périodes de sécheresse provoquent des étiages plus sévères qui tendent à concentrer les polluants dans les cours d'eau", explique-t-on à la Driee. Mais les pesticides sont aussi montrés du doigt : elle recommande donc de redoubler d'efforts pour réduire l'impact de ces intrants sur les écosystèmes aquatiques.