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Lutte contre la pollution - Piétonnisation des voies sur berges à Paris : la région présente deux scénarios alternatifs

Valérie Pécresse, présidente  de la région Ile-de-France, a demandé ce 14 mars un allongement de trois mois de la période d'observation sur la piétonnisation des berges de Seine rive droite, dans le centre de Paris. Elle a aussi présenté deux scénarios alternatifs et douze mesures d'accompagnement pour améliorer les transports collectifs et fluidifier la circulation dans la capitale.
 

Avec l'arrivée du printemps et de ses pics de pollution, "il serait préférable, pour avoir une vraie vision de l'impact sur la pollution de l'air" de la piétonnisation des voies sur berges au centre de Paris, "de prolonger de trois mois la mesure d'expérimentation", a affirmé ce 14 mars Valérie Pécresse. La présidente de la région Ile-de-France, qui dénonce depuis des mois la "rapidité et la brutalité" d'une mesure créatrice à ses yeux d'embouteillages, a proposé que l'observation pilotée par la préfecture de police de Paris aille "au moins" jusqu'à Paris Plages, en juillet, au lieu de s'achever à la mi-avril comme prévu. Le comité d'évaluation mis en place par la région, présidé par le professeur Pierre Carli, médecin-chef du Samu de Paris, a estimé dans un nouveau point que les temps de parcours, les volumes de trafics et le bruit restaient à des niveaux "toujours élevés".

"Une main tendue"

Pour "lutter contre la congestion de la circulation actuelle" dans la capitale, Valérie Pécresse a donc dévoilé deux scénarios alternatifs à la décision de la maire de Paris, ainsi que douze "mesures compensatoires", chiffrées à 50 millions d'euros. "C'est une contribution extraordinairement constructive. C'est une main tendue. Nous voulons sortir de la crispation", a assuré Valérie Pécresse, martelant ne pas "remettre en cause la légitimité de la piétonnisation" mais vouloir y "aller progressivement".
Deux scénarios alternatifs de circulation routière sont donc proposés aux parties prenantes (préfecture de police, ville de Paris, métropole du Grand Paris) : dans le premier, une voie "apaisée" à 30 km/h sur les quais bas et, sur les quais hauts, une voie de bus électrique à haut niveau de service, trois voies "apaisées" à 30 km/h ainsi que des bandes cyclables ; dans le second, une voie de transit classique à 50 km/h sur les quais bas avec, sur les quais hauts, une voie de bus électrique à haut niveau de service, deux voies "apaisées" à 30 km/h et des bandes cyclables.

Mesures d'accompagnement

Douze mesures d'accompagnement financées par la région et le Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) sont également mises en avant. Certaines sont effectives ou correspondent à des engagements déjà pris : c'est le cas des renforts d'offre sur la ligne 1 du métro, mis en service à l'été 2016, du plan régional pour la qualité de l'air, qui prévoit des mesures comme la fin des bus roulant au diesel en 2025 en zone urbaine, le Grand Paris des bus, qui propose un renfort d'offre dans la capitale et en banlieue, ou encore le plan routes régional anti-bouchons qui vise à fluidifier le trafic sur le réseau routier. D'autres sont à venir : bus électrique à haut niveau de service sur les quais de Seine, création de parkings relais, avec des places pour le covoiturage, aux portes de Paris, renforcement de ceux de banlieue, navettes fluviales, création d'au moins six "carrefours intelligents" à Paris pour fluidifier le trafic sur les quais hauts et le boulevard Saint-Germain, protections phoniques pour limiter les nuisances pour les riverains.

 

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