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Environnement / Transports - Pollution de l'air : pas de reconduction de la circulation alternée en Ile-de-France

Le Premier ministre a pris la décision de ne pas reconduire mardi 18 mars  la circulation alternée en Ile-de-France, qui prendra fin ce 17 mars à minuit, a annoncé à la presse le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin. La gratuité des transports en commun cessera à la fin du service, dans la nuit de lundi à mardi, a également indiqué le ministre. Cette décision a été prise "au vu des résultats" lundi, qui montrent "une nette tendance à l'amélioration" de la pollution de l'air aux particules, a expliqué le ministre. Les niveaux de pollution aux particules seront mardi "inférieurs au seuil d'information", a-t-il précisé. "La circulation alternée pour Paris et les 22 communes de la petite couronne prend donc fin ce (lundi) soir à minuit, ainsi bien sûr, à la fin du service, que la gratuité des transports publics communs", a déclaré le ministre.
Philippe Martin a par ailleurs salué "le civisme et la coopération des Franciliens". "90% des véhicules en circulation dans la capitale avaient une plaque impaire", a-t-il souligné. Il a également relevé que "les craintes de pagaille et de blocage de Paris nés du souvenir de 1997 ne se sont pas confirmées, bien au contraire". "La fluidité de la circulation en Ile-de-France et à Paris a été assurée", a-t-il dit. "Mieux, les bouchons ont été moins importants que pour un lundi habituel avec une diminution de 62% par rapport à lundi dernier de ces bouchons", a-t-il poursuivi. Un bilan "plus complet et plus détaillé" doit être fait dans les jours qui viennent, a encore indiqué le ministre.
La gratuité des transports représente un coût de 4 millions par jour pour la région, selon le président PS Jean-Paul Huchon.  "Je suis en discussion avec le gouvernement" pour "qu'il prenne sa part de la charge", a-t-il indiqué sur le plateau de LCI. La région a précisé à l'AFP qu'"un engagement en haut lieu avait été donné"  pour que l'Etat prenne "une part conséquente" de cette charge financière. Selon la région, les 4 millions d'euros quotidiens comprennent le coût du service renforcé combiné au manque à gagner des opérateurs de transports, entre les Franciliens laissant leur voiture au garage pour utiliser les transports en commun, ceux qui achètent des billets à l'unité et les touristes profitant de l'aubaine.
Pour ce qui est du renforcement du service, un million de voyages supplémentaires ont été assurés chaque jour depuis le 14 mars, selon le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), qui paie les opérateurs et comprend dans son conseil d'administration la région Ile-de-France, la ville de Paris, les sept autres départements franciliens et des représentants des intercommunalités et de la chambre de commerce.
Les tourniquets étant ouverts, le décompte du nombre de voyageurs supplémentaires n'est pas aisé. Une estimation globale sera cependant établie à la fin de la période d'alerte à la pollution. La RATP (métros et bus) a chiffré son manque à gagner à 2,5 millions d'euros. Le reste de la somme intègre le service des trains Transilien (SNCF) qui a renforcé son offre en heures creuses, et un delta pour le réseau de bus privés Optile, qui opèrent en grande couronne. Pour l'heure, le Stif a catégoriquement écarté  un éventuel geste vis-à-vis des abonnés Navigo, en rappelant que la gratuité était une "incitation" pour les non usagers des transports en commun.

 

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