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Premier bilan pour les espaces dédiés aux adolescents et financés par la prestation de service jeunes

La Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales) publie un premier bilan d'un nouveau financement généralisé le 1er janvier 2020, dans le cadre de sa politique de services aux familles. Ce financement est assuré par la prestation service jeunes (PSJ), qu'on peut regarder comme le pendant de la PSU (prestation de service unique) côté modes de garde. Il s'agit en l'occurrence de "soutenir l'émergence d'espaces dédiés aux adolescents de 12 à 17 ans et à leurs initiatives". L'objectif est en effet, d'une part, d'apporter un appui à l'émergence d'une nouvelle offre, innovante et adaptée aux aspirations des jeunes, et, d'autre part, de favoriser l'adaptation des modalités de fonctionnement de l'offre existante pour mieux répondre aux besoins et aux attentes des jeunes.
En pratique, sont concernés l'ensemble des équipements et services s'adressant aux jeunes âgés en priorité de 12 à 17 ans et les accompagnant dans l'émergence et la mise en œuvre de leurs projets. Il peut s'agir de centres sociaux, de maisons des jeunes et de la culture, de services jeunesse de collectivités, de tiers-lieux, de fab-labs... Sont exclus en revanche un certain nombre de projets comme ceux organisés par les établissements scolaires ou les établissements et services sociaux et médicosociaux, portant sur l'insertion professionnelle des jeunes, ayant pour objet exclusif l'accès des jeunes au logement...
Malgré une période très défavorable – la PSJ a été généralisée quelques semaines avant le premier confinement –, le bilan se révèle plutôt positif. Au cours de l'année 2020, la branche Famille a ainsi agréé et financé 568 espaces, pour un montant de 9,5 millions d'euros (soit un montant moyen de près de 17.000 euros). Au cours de cette année, plus de 5.000 initiatives ont été portées par des adolescents, rassemblant environ 83.000 jeunes, accompagnés par plus de 1.000 animateurs. 
Si le bilan présenté par la Cnaf est centré sur les adolescents de 12 à 17 ans – qui constituent le cœur de cible de cette prestation –, on rappellera que la PS Jeunes a pour objectif plus large de soutenir les structures jeunesse dans l'accompagnement des jeunes âgés de 12 à 25 ans en  finançant des postes d'animateurs qualifiés. En pratique, la PSJ prend en compte 50% des dépenses relatives à un poste d'animateur qualifié (niveau IV minimum), dans la limite d'un prix plafond de 40.000 euros par ETP, soit un montant maximum de 20.000 euros par ETP. Dans son communiqué, la Cnaf indique qu'elle "entend poursuivre la dynamique en 2021".