Près d'une ETI sur deux prévoit une réduction de son chiffre d'affaires pour 2024

Près d'une entreprise de taille intermédiaire (ETI) sur deux fait état d'un repli sur un an et anticipe une diminution de son chiffre d'affaires sur l'année 2024. C'est ce qu'indique le 14e baromètre Palatine-METI du financement des ETI publié le 27 novembre 2024. L'enquête a été réalisée du 16 au 23 octobre 2023 auprès de 1.200 ETI du réseau du METI (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire), des clubs ETI régionaux et de la Banque Palatine, dont près de la moitié d'entreprises industrielles. Le baromètre confirme une dégradation de la situation des ETI. Au-delà du chiffre d'affaires qui s'annonce en diminution pour près d'une ETI sur deux (contre une sur quatre en juin 2024), la situation sectorielle de ces entreprises se dégrade pour plus de 2 sur 3 et les carnets de commande sont plus dégarnis qu'il y a un an. "Plus de 6 ETI sur 10 ont subi une dégradation de leur rentabilité sur la période", indique le document, contre 44% en juin. Les inquiétudes sont largement partagées quant aux perspectives pour la fin de l'année (58% des ETI sont inquiètes) et pour le premier trimestre 2025 (près des ¾ nourrissent de l'inquiétude).

Le mouvement de dégradation qui s'est installé en 2022 avec l'inflation puis face à la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024 se poursuit donc. "Depuis décembre 2022, la part des ETI dont le chiffre d'affaires a diminué sur un an a augmenté de +166%", précise le baromètre.

Les coûts de production, qui tendent à se stabiliser, exercent toujours une pression importante sur l'activité d'une grande majorité de ces entreprises. "Elles sont encore plus nombreuses (95%) à faire mention d'un impact sur leur rentabilité", signale le document et cela affecte leurs projets d'investissements pour 71% d'entre elles, contre 65% en juin, alors qu'elles subissent toujours des difficultés de recrutement (plus de 9 ETI sur 10 sont concernées).

Seul point positif : la situation financière des ETI qui reste fragile se stabilise sur un trimestre. Si 4 ETI sur 10 sont concernées par une tendance plutôt baissière de leur trésorerie, le recours aux lignes de crédit court terme est globalement stable, tout comme l'endettement et les difficultés de remboursement.