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Présidentielle : la chasse aux parrainages est officiellement ouverte

Le conseil des ministres a adopté ce mercredi 26 janvier le décret de convocation des électeurs pour l'élection présidentielle d'avril, qui ouvre formellement la course aux 500 parrainages que doivent réunir les prétendants à l'Élysée pour se présenter au scrutin. La publication de ce décret au JO est donc attendue dès ce jeudi.

"Ce décret permet de fixer précisément dans le marbre" les dates du 10 et du 24 avril pour le premier et le second tour de la présidentielle, a rappelé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue du conseil des ministres. Et il "permet de démarrer la procédure de collecte des parrainages" qui débute donc ce jeudi avec la publication du décret et qui se terminera le vendredi 4 mars à 18h (voir notre article du 10 janvier sur l'instruction détaillant le mode d'emploi et le calendrier des opérations de parrainage). Les candidats à la présidence de la République disposent donc de près de cinq semaines pour obtenir 500 signatures de la part de près de 42.000 élus, dont 34.000 maires.

Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, avait indiqué la veille que la période pour l'envoi des parrainages "sera d'un peu plus de cinq semaines, plus longue qu'en 2017 où elle avait été de trois semaines". Il "proclamera" lui-même la "liste définitive" des candidats le lundi 7 mars. Puis le Conseil constitutionnel mettra "en ligne sur son site deux fois par semaine, le mardi et le jeudi, la liste actualisée en temps réel des parrainages".

Ces dernières semaines, plusieurs candidats potentiels à l'Élysée se sont plaints de cette publication par le Conseil constitutionnel de chaque parrainage, obligation fixée par la loi organique de 2016. "Nous appliquons les textes et donc nous considérons qu'il faut publier", a commenté Laurent Fabius, soulignant que "d'un point de vue juridique, ce n'est pas la même chose de parrainer une candidature que de voter pour une candidature". "Si c'était la même chose, cela aurait des conséquences pratiques, car le vote en France est secret", a-t-il ajouté.

Reconnaissant toutefois qu'il y a controverse, le président du Conseil constitutionnel a suggéré de ne pas attendre les mois qui précédent la présidentielle pour ouvrir le débat : "Je dirais qu'il serait sans doute de bonne pratique démocratique que cette question, qui revient quand même à chaque fois, si elle doit être examinée et tranchée, le soit plutôt en début de mandat qu'à la fin lorsque l'on bute sur les délais."