Archives

Education - Réforme des rythmes scolaires : aucune dérogation accordée

Clap de fin pour les tergiversations, la réforme des rythmes scolaires s'appliquera pour tous, sans dérogation, à la rentrée 2013. Si des bruits de couloir avaient pu laisser croire à un éventuel report d'un ou deux ans, comme l'avait souhaité dans un communiqué du 25 octobre dernier l'Association des maires de France, le ministre de l'Education nationale vient d'enterrer les espoirs de certaines communes : "Cette réforme s'appliquera début 2013. Ça a été dit, ça a été répété. Je veux que tout le monde s'y engage", a ainsi déclaré Vincent Peillon ce jeudi 15 novembre, lors d'une visite dans un lycée de Lille.
Le moins que l'on puisse dire est que la refondation de l'école fait couler beaucoup d'encre... Trois jours après avoir rencontré, au cours d'une réunion syndicats d'enseignants et représentants des collectivités locales, qui s'inquiètent de l'impact organisationnel et financier de cette réforme (lire notre article ci-contre du 14 novembre), le ministre prouve que s'il est prêt à discuter avec les parties prenantes, il est une prérogative sur laquelle il ne reviendra pas, en dépit des difficultés qui s'annoncent, c'est la date d'entrée en vigueur des nouveaux rythmes scolaires. "Si on veut des réussites, si on veut que le pays se redresse, si on veut donner à nos enfants ce qu'on a eu nous-mêmes, alors il faut faire cette réforme. Il faut la faire dans la concertation. C'est ce que je fais, avec les enseignants, que je respecte", a ajouté le ministre de l'Education. Des enseignants qui affirment à 87% manquer d'informations sur la réforme des rythmes scolaires, selon un sondage du syndicat SNUipp-FSU publié ce jeudi 15 novembre. Quant au retour à la semaine de 4,5 jours au lieu de 4, le sondage révèle que seule la moitié d'entre eux y est favorable, alors qu'ils sont 85% à plébisciter la mise en place d'une alternance entre sept semaines de classe et deux de vacances. La refondation de l'école est en marche. Tout n'est pas encore écrit, le temps de la concertation s'est écoulé en octobre. Celui des discussions ne devrait pas tarder. "Puis viendra le temps de la décision politique, celui de l'intérêt général et des engagements envers les Français", comme l'affirmait Vincent Peillon le 7 septembre dernier dans un entretien au site internet Le Café pédagogique.

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis