Environnement - Sécheresse : plusieurs départements déjà en état d'alerte
La prolongation des températures estivales du mois d'avril pourrait faire démarrer plus tôt qu'à l'accoutumée la période de forte demande en eau, notamment pour l'irrigation, et la vigilance face au risque de sécheresse est plus que jamais de mise, a rappelé le ministère de l'Ecologie dans un communiqué le 26 avril. "La pluviométrie et la neige ont été assez abondantes en mars, en particulier sur les deux principaux secteurs sensibles actuels que sont le sud-ouest et le bassin parisien", note le ministère. "La situation reste néanmoins tendue à l'est de la chaîne pyrénéenne, sur l'Ariège et à l'amont de la Garonne, où les débits des cours d'eau demeurent faibles. De la même façon, les grandes nappes souterraines, qui sont sur des cycles de recharge pluriannuels affichent toujours des situations préoccupantes, en particulier la nappe de Champigny pour le bassin parisien et la nappe de la région lyonnaise, dans la vallée du Rhône." A ce jour, seuls trois départements du bassin parisien, l'Oise, la Seine-et-Marne et l'Essonne ont mis en place des mesures de restriction des usages de l'eau "significatives", selon les termes du ministère : interdiction d'arrosage des jardins et pelouses, de lavage des voitures, de remplissage des piscines privées et arrosage réglementé des jardins publics. Mais depuis le début du mois d'avril, particulièrement sec et chaud, les alertes se sont multipliées. La préfecture des Deux-Sèvres a appelé les usagers de l'eau à la "vigilance et au civisme", dans un département où les restrictions d'eau, plus ou moins sévères, n'ont pratiquement pas connu d'interruption depuis mars 2005. Onze communes des Alpes-de-Haute-Provence ont aussi été placées en état d'alerte, avec des mesures de restriction sur l'usage et le prélèvement de l'eau, et une partie du Var est également en situation d'alerte à la sécheresse.
Anne Lenormand avec AFP