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Culture - Soutien à la lecture publique : un bilan et quelques annonces

Présentant le 25 novembre en conseil des ministres une communication sur "Le livre et la lecture publique", la ministre de la Culture a notamment dressé l'état des lieux de tous les chantiers en cours ou annoncés en la matière. Elle a aussi rappelé que "malgré des mutations technologiques importantes et un contexte de concurrence accrue, le livre demeure la première industrie culturelle française".

L'enjeu central des bibliothèques

La première priorité en la matière est de lutter contre l'érosion de la lecture, "en s'appuyant sur les 16.000 bibliothèques publiques qui constituent le premier réseau culturel de notre pays". Trois chantiers sont engagés à ce titre. Le premier est celui de l'extension des horaires d'ouverture des bibliothèques. Il s'est tout récemment traduit par la possibilité de mobiliser la DGD (dotation générale de décentralisation) pour aider, dès 2016, les collectivités à financer l'élargissement des horaires (voir nos articles ci-contre des 3 et 11 novembre 2015).
Le second chantier est celui de la promotion de la lecture auprès des plus jeunes. Il passe notamment par la fête du livre pour la jeunesse "Lire en short", dont la première édition a rassemblé 300.000 jeunes cette année et qui sera renouvelée à l'été 2016 (voir notre article ci-contre du 29 mai 2015).
Le troisième chantier est celui du "renforcement du maillage territorial de la lecture publique", avec un doublement des crédits consacrés aux "contrats territoire lecture", passés avec les collectivités, en particulier dans les quartiers de la politique de la ville et les territoires ruraux. Même si l'enveloppe doublée reste modeste (2,25 millions d'euros), cet effort budgétaire devrait permettre de passer des 75 contrats actuels (signés depuis la création du dispositif en mars 2010) à 150 d'ici à la fin de 2016.

Préserver le réseau des librairies indépendantes

La seconde priorité rappelée par Fleur Pellerin concerne également les collectivités. Il s'agit en l'occurrence de "la préservation de la diversité de la production éditoriale incarnée par un réseau de librairies indépendantes d'une grande richesse". L'action en ce domaine repose sur le plan en faveur de la librairie indépendante, lancé en 2013 et doté de 11 millions d'euros (voir notre article ci-contre du 5 juin 2013).
Dans sa communication, la ministre de la Culture indique que "de nouvelles mesures seront mises en place en 2016, afin d'aider les librairies à faire face au développement de la vente en ligne, notamment une adaptation de la formation au terme d'Assises du métier de libraire en cours et la mise en place d'un accompagnement financier pour soutenir la modernisation des commerces".

La révolution du contrat d'édition

Enfin, la troisième priorité dans ce dispositif en faveur de la lecture concerne moins les collectivités. Il s'agit en effet soutien à la création et aux auteurs. Sur ce point, Le gouvernement estime avoir opéré, avec l'ordonnance du 12 novembre 2014 relative au contrat d'édition, "la plus grande réforme des règles qui encadrent les relations entre auteurs et éditeurs depuis 1958". Ce texte met en effet en place des relations "plus équilibrées et mieux adaptées au contexte numérique". Il doit être complété par "une réforme ambitieuse de la protection sociale des auteurs et des artistes", actuellement en cours de concertation. Fleur Pellerin affiche toutefois son intention de rester attentive aux discussions en cours au niveau européen sur la réforme du droit d'auteur, afin "que l'accroissement de l'accès aux œuvres ne se fasse pas au détriment d'une juste rémunération des auteurs".

 

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