A Tremblay, on va à l'école à pied
L'idée de créer un pédibus à Tremblay a été lancée avec le double objectif d'éviter la pollution autour des écoles en favorisant un mode de déplacement doux et de créer de la convivialité et de l'entraide entre les parents d'élèves. Le pédibus vise également à créer un cercle vertueux de la sécurité en sensibilisant enfants et parents aux questions de sécurité routière et à promouvoir la marche comme activité bénéfique à la santé. Pour passer à la phase de réalisation, la ville s'est appuyée sur l'expérience d'un bureau d'étude, Targeting, et a participé à un groupe de villes pilotes animé par l'Ademe. L'initiative a été préparée a travers des rencontres entre les services municipaux, les directions d'école, l'inspection d'académie, les DDEN et les représentants des parents d'élèves afin d'exposer le projet et d'envisager les modalités de sa mise en oeuvre.
Le pédibus repose sur l'implication des parents
Parallèlement, une enquête de mobilité a été menée auprès des enfants (à travers des questionnaires), pour mieux connaître leurs trajets domicile-école. Les résultats de l'enquête ont fourni des éléments pour déterminer les lignes des pédibus qui ont été validées avec les parents. Deux écoles primaires de la ville participent à l'opération : l'école Anatole-France et l'école Victor-Hugo, toutes les deux situées dans des quartiers pavillonnaires. Cinq lignes de pédibus fonctionnent sur les deux écoles et concernent une cinquantaine d'enfants. Le pédibus repose sur l'implication des parents qui acceptent de devenir accompagnateurs et pour certains de jouer le rôle de coordinateur sur une ligne : "Proposé dans une troisième école, le pédibus n'a pu fonctionner car un seul parent bénévole s'était manifesté, raconte Sabine Sechi, coordinatrice à la direction du développement durable de la mairie. Les parents sont le plus souvent motivés par l'envie d'arrêter d'utiliser leur voiture."
La mairie fournit les brassards fluorescents
Tous les participants au pédibus signent une charte par laquelle ils s'engagent à respecter certaines règles. Pour les conducteurs : recevoir les enfants avec bienveillance, créer un climat de sécurité, trouver un remplaçant en cas d'imprévu. Pour les enfants : ne pas courir ou bousculer leurs camarades, arriver à l'heure aux arrêts. Pour participer au pédibus, les enfants s'inscrivent en début d'année. Les trajets couvrent une distance d'un kilomètre au maximum et comportent des arrêts fixes, définis en accord avec les parents. La mairie se charge de disposer la signalisation nécessaire le long du trajet et implante notamment à chaque arrêt des panneaux qui indiquent les heures de ramassage. Elle fournit également des brassards et des gilets fluorescents que les enfants doivent porter au cours des trajets. Le rôle de la municipalité est aussi de faire vivre l'intérêt pour le pédibus, avec une communication régulière, l'organisation de réunions, de goûters ou d'animations : on a proposé par exemple aux enfants de réaliser un reportage photo et de noter tout ce qui les marquait le long du trajet. La mairie de Tremblay envisageait au départ de proposer également des trajets accompagnés à vélo, "mais pour l'instant, rapporte Sabine Sechi, cette idée n'a pas accroché".
Ville de Tremblay-en-France
Lucie de Framond
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