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Un appel à manifestation d'intérêt pour des innovations numériques radicales dans l'éducation

Un appel à manifestation d'intérêt invite les acteurs publics de l'éducation à défier les entreprises innovantes afin de créer des solutions technologiques "de rupture". Les réponses doivent parvenir avant le 22 janvier 2021.

Faire se rencontrer les acteurs publics de l'éducation confrontés à des enjeux numériques et des entreprises "porteuses de solutions de rupture" pour faire émerger des solutions technologiques "radicalement nouvelles", telle est l'ambition de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) "Challenges éducation" lancé par l’État et opéré par Bpifrance Financement dans le cadre du Programme des investissements d’avenir (PIA).
Le principe est aussi original que simple : chaque acteur (établissement scolaire, administration centrale, service déconcentré ou opérateur de l’Éducation nationale, collectivité territoriale, association relevant de l’éducation populaire), baptisé "sponsor", est invité à définir une problématique applicative précise. Le cas échéant, elle peut disposer de jeux de données. Face à cette problématique, il s'agira de sélectionner une ou plusieurs entreprises innovantes, baptisées "lauréats", lesquelles devront construire dans un délai de 3 à 18 mois une solution innovante. Dans ce cadre, les acteurs publics pourront collaborer avec les entreprises privées, et leurs projets pourront aboutir à la réalisation d’une "preuve de concept".
Les défis doivent porter sur cinq axes prioritaires auxquels seront intégrés les enjeux de l’école inclusive. Le premier axe est le "big data" (mégadonnées), qui "offre d’importantes opportunités de création de valeur pour le champ de l’éducation". Cet axe "pourrait notamment permettre à l’écosystème de croiser des données avec d’autres pour créer des services inattendus et innovants".

Préparer une prochaine continuité pédagogique

Vient ensuite l'intelligence artificielle (IA) au service des apprentissages, laquelle représente "un potentiel applicatif énorme" : correction écrite et orale automatisée, outils de rétroaction dans le domaine linguistique, apprentissage adapté pour la différenciation des parcours ou encore tuteurs intelligents en assistance aux enseignants.
Le troisième axe repose sur les objets intelligents qui "transforment la vie quotidienne dans de nombreux domaines, interrogent autant la construction de nouveaux savoirs et de nouveaux services que les interactions homme-machine tant au niveau individuel que collectif".
Le quatrième axe propose d'explorer le développement des outils collaboratifs. Avec un objectif avoué qui n'est pas sans rappeler les enjeux de la continuité pédagogique en temps de crise sanitaire : "Enseigner, apprendre, communiquer, partager dans un cadre de confiance, simple d’utilisation et fiable pour une situation distancielle ordinaire ou extraordinaire, choisie ou subie."
Le dernier axe porte sur les outils d’apprentissage favorisant la simulation et l’immersion. Ici l'accent est largement mis sur l'enseignement professionnel puisqu'il est question de "diversifier les cas d’étude, d’interagir et d’agir dans des environnements professionnels, incluant éventuellement d’autres acteurs que l’apprenant, tout en favorisant son autonomie et sa sécurité et en découvrant des métiers et des environnements professionnels largement numérisés".
Il est à noter que, contrairement aux "lauréats" pour lesquels le montant total de la subvention pourra aller jusqu'à un million d’euros, les "sponsors" ne feront l'objet d'aucun financement. Leurs réponses à l'AMI doivent être adressées exclusivement sous forme électronique avant le 22 janvier 2021.