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RIE - Un an après son inauguration, le réseau interministériel de l'Etat est "une réalité"

Inauguré en janvier 2015 et pilier de la modernisation du système d'information de l'Etat, le réseau interministériel de l'Etat (RIE) est désormais "une réalité". Raccordements à grande échelle, lancement de nouveaux services, mise en place d'outil d'exploitation ... 2015 aura été l'année du "passage à l'échelle" et de la "consolidation" pour le RIE, qui doit progressivement remplacer les dix-huit réseaux ministériels.

Un an après son inauguration début 2015, le réseau interministériel de l'Etat (RIE) semble déjà pleinement opérationnel. Initié en 2011, le RIE vise à unifier les dix-huit réseaux ministériels en un réseau unique, sur lequel s'appuiera le système d'information de l'Etat. A la clé : des échanges plus fluides, sécurisés et une réduction des coûts. Selon Hélène Brisset, qui dirige le service à compétence nationale en charge de déployer et de gérer le RIE (SCN-RIE), le réseau est devenu "une réalité".
Dans son bilan à mi-parcours, "un arrêt sur image à ce moment essentiel du projet", Hélène Brisset note que "2015 est l'année de la consolidation et du passage à l'échelle". "2015 a été l'année du raccordement à grande échelle des accès au réseau dont le nombre est passé de 3.000 liens en janvier à plus de 9.000 fin [décembre]". Le cœur du réseau (ou backbone) repose sur 12 points de présence (ou points d'interconnexion du backbone (PIB)), auquel sont maintenant raccordées 11 plaques de collecte. D'ici 2017, une fois l'unification achevée, ce sont près de 17.000 accès, soit 900.000 utilisateurs qui auront été raccordés. Pour ce faire, huit marchés de collecte ont été passés – dont deux sont en cours de lancement – entre les ministères et des opérateurs télécoms.
Au-delà des aspects "tuyaux", le RIE propose un ensemble de services aux ministères. Le SCN-RIE gère le programme AdER (Administration en réseau) qui permet l'échange de flux entre les ministères (partage d'applications, messagerie, annuaire, …) ou encore l'hébergement des noms de domaine publics utilisés par l'Etat (au nombre de 505). De plus, fin 2015, près de 400.000 agents issus de douze ministères se sont vus proposer un accès à internet en très haut débit, dont les flux de navigation peuvent être filtrés par la plateforme ou par le ministère. Enfin, deux offres de raccordement proposées via l'Ugap et Renater (Réseau national de télécommunications pour la technologie, l'enseignement et la recherche - auquel est adossé le RIE) seront accessibles aux "partenaires de l'Etat" : "établissements publics, autorités administratives indépendantes, partenaires privés". Par ailleurs, le lancement de nouveaux services comme la "généralisation d'une solution ToIP [téléphonie sur IP]", la "visioconférence interministérielle" ou encore un "service de fédération d'annuaires" est actuellement à l'étude.
L'exploitation et la gestion du réseau sont dorénavant pilotées par un service unique : le pôle Hypervision, "qui assure les fonctions d'un centre d'opérations du réseau" (NOC). Soit la "résolution coordonnée des incidents" – une cinquantaine par jour – et plus largement, le "bon fonctionnement du réseau et des services associés". Quant à la sécurité du RIE, elle a été confiée au pôle sécurité du service (SOC). En plus de veiller sur le RIE, le SOC assiste les ministères dans leurs projets "d'applications ou d'infrastructures interministérielles" afin de "protéger les ministères les uns par rapport aux autres" en cas d'intrusion.

I.E. / EVS

La mutualisation : plus de débit pour moins cher
Comme en atteste l'exemple de la cité administrative du Mans, la mutualisation permet de réaliser des économies tout en obtenant de meilleurs débits. Ainsi, le remplacement de sept accès cuivre par une fibre optique mutualisée a fait baisser les coûts de 64% tout en augmentant le débit de 56%. Plus largement, on observait que fin 2015, les 50 mutualisations opérationnelles sur ce parc généraient plus de 200.000 euros d'économies par an sur les abonnements mensuels, pour un débit 30% supérieur en moyenne. Pareillement, pour la cité administrative Coligny à Orléans, le regroupement d'une quinzaine d'accès devrait permettre d'économiser près de 54.000 euros par an.

 

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