Une députée propose l'expérimentation d'un procédé funéraire écologique
La députée (démocrate) Élodie Jacquier-Laforge vient de déposer une proposition de loi dont le but est de permettre l'expérimentation d'une pratique funéraire verte, l'humusation.
L'humusation, qui consiste à réaliser le compostage du corps des défunts, est à même de répondre aux aspirations croissantes en faveur de choix funéraires plus respectueux de l'environnement, estime la députée de l'Isère.
Les deux seules options possibles aujourd'hui, la crémation et l'inhumation, sont "extrêmement polluantes", souligne la députée dans l'exposé des motifs de la proposition de loi. La première serait à l'origine de près de 3% des émissions annuelles de CO₂ d’une personne et l’inhumation de quatre fois plus.
Le procédé consiste à envelopper le corps du défunt dans un linceul biodégradable, puis à le déposer sur un lit naturel de végétaux. "Recouvert, retourné, surveillé, le corps se transforme au fil du temps de manière naturelle en humus". À la fin de ce "phénomène de décomposition de plusieurs mois", "la famille et les proches peuvent récupérer l’humus sain formé".
Légalisée dans six États nord-américains et objet d'une réflexion en Belgique, l'humusation "doit pouvoir être testée en France", plaide Élodie Jacquier-Laforge.
L'expérimentation, qui concernerait des communes volontaires, permettrait de définir le cadre juridique de la nouvelle méthode funéraire, notamment s'agissant des "lieux de recueil" des corps.
Un rapport d'évaluation du gouvernement serait remis au Parlement, dans un délai de six mois après le terme de l’expérimentation.