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Sports - Une étude dissèque les relations entre ligues de tennis et conseils régionaux

Les relations entre associations sportives locales et institutions du bloc communal sont relativement connues. De même, les rapports entre les fédérations sportives et leur ministère de tutelle obéissent à des règles établies. Entre ces deux échelons extrêmes, les liens qui peuvent rapprocher les instances déconcentrées des fédérations (ligues régionales, comités départementaux) des conseils régionaux ou généraux, quand ils existent, sont peu étudiés. La Fédération française de tennis (FFT) a voulu identifier la nature de ces relations afin de mettre en lumière les facteurs de succès et accompagner le plus efficacement possible ses ligues dans leurs démarches. Les résultats de cette étude viennent d’être publiés.
28 ligues régionales ont répondu à un questionnaire sur leurs rapports avec leur conseil régional, pendant que 8 ligues implantées sur le seul territoire d’un département et 5 ligues d’outre-mer répondaient sur leurs rapports avec leur conseil général. Il ressort de cette étude que les ligues de tennis entretiennent globalement des relations de qualité avec leurs collectivités. A une exception près, elles sont toutes en relation avec leur conseil régional, ou leur conseil général.

Des relations qui portent d’abord sur le haut niveau et les compétitions

Dans le détail, les relations entre les ligues et les conseils régionaux portent essentiellement sur le haut niveau sportif (91%), l’organisation des tournois (85%) et les équipements (79%). A noter qu’avec les conseils généraux, les domaines traités varient légèrement : l’organisation des tournois est en tête (92%), les équipements sont en retrait (58%) et le tennis féminin occupe une place aussi importante que le haut niveau (67%).
La majorité des ligues estime entretenir des relations de qualité avec leur conseil régional. 87% des ligues donnent en effet à cette relation une note supérieure ou égale à 7 sur 10, et aucune ne donne une note inférieure à 5 sur 10. La moyenne s’établissant à 7,7 sur 10. Les résultats sont plus contrastés quand il s’agit des relations entre ligues et conseils généraux : 75% des ligues donnent une note supérieure ou égale à 7, tandis que 8% donnent une note de 4 sur 10 seulement. Ce niveau de qualité s’explique, selon les ligues interrogées, par les bonnes relations entretenues avec les élus et les permanents des collectivités, les contacts fréquents organisés dans le cadre de relations partenariales et conviviales, ainsi que par une véritable volonté politique de la collectivité de soutenir le sport.

Des relations formalisées par une convention

Autre aspect intéressant : 91% des ligues affirment avoir formalisé leur relation avec leur conseil régional via une convention d’objectifs ou de subvention. Ces conventions ont le plus souvent une durée de un an (57%), mais peuvent être plus longues : deux ans (3%), trois ans (20%) ou quatre ans (20%). Avec les conseils généraux, si le taux de conventionnement est sensiblement égal (92%), les durées sont beaucoup plus diverses : les accords ne portent sur une seule année que dans 37% des cas, une convention de douze ans a même été signée en Guyane.
Enfin, en termes de communication, 65% des ligues estiment avoir suffisamment d’outils et de supports à leur disposition pour faire la promotion du tennis auprès de leur conseil régional. Les outils souhaités pour ce faire sont : une plaquette de communication à l'attention des collectivités (83%), un argumentaire à l'attention des dirigeants FFT sur les questions et objections souvent rencontrées lors des contacts avec les élus des collectivités (58%), ou un modèle de convention d'objectifs (50%). Quant aux ligues qui ont déjà organisé un colloque réunissant élus des collectivités et dirigeants de clubs (35% du total), elles sont 75% à juger ce type d’événement utile.