Archives

Sécurité - Vol dans le stock de munitions de Miramas : un député tire le signal d'alarme

"A force d'externalisations et de diminution des effectifs dans nos armées, le niveau sécuritaire s'effondre", a réagi mardi 7 juillet Nicolas Dhuicq, député Les Républicains de l'Aube, suite au vol d'un important stock de munitions sur le site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône) révélé le matin même par Europe 1. Or Nicolas Dhuicq n'est autre que le maire de Brienne-le-Château, "commune qui abrite le premier dépôt de munitions en France". Il est "aussi actuellement en charge d'une mission d'information sur la filière munitions dans le cadre de la Commission de la Défense", précise-t-il dans un communiqué.
Le vol commis dans la nuit de dimanche à lundi porterait sur 200 détonateurs, des grenades et des pains de plastic. "Quels que soient les résultats de l'enquête, le vol démontre les effets pervers des déflations d'effectifs et le manque d'investissement de l'Etat dans les moyens matériels de protection", s'insurge le député, alors que le site de Miramas ne comportait aucune caméra de vidéosurveillance. De son côté, le ministère de la Défense a confirmé mardi "une intrusion par effraction" sur le site de Miramas, sans confirmer de vols de munitions. Il a annoncé qu'il diligenterait "sous quinzaine" une évaluation interne sur "la protection de l'ensemble des sites militaires de stockage de munitions" afin de proposer le cas échéant des mesures correctrices.
Nicolas Dhuicq met en cause les baisses d'effectifs dans l'armée ainsi que leur forte mobilisation dans le cadre de l'opération Sentinelle, le volet confié à l'armée de la surveillance des sites sensibles, lancée après les attentats de janvier. Quelque 7.000 militaires, essentiellement de l'armée de Terre, assurent aujourd'hui la protection de sites sensibles, notamment religieux. "La participation de l'armée de Terre au plan Vigipirate se fait au détriment de l'entrainement opérationnel des forces et donc de ses propres missions", constate le député qui juge "inconséquent d'annoncer encore 15.000 suppressions de postes". "La sécurité de nos sites militaires et à terme la vie de nos soldats en opérations de guerre sont en jeu", fustige-t-il. 
Dernièrement, c'est le 1er Régiment d'artillerie de Marine de Châlons-en-Champagne (Marne) qui a fermé ses portes, trois ans seulement après s'être installé pour remplacer le 402e Régiment d'artillerie dissous dans le cadre de la précédente restructuration conduite sous Nicolas Sarkozy… La ville vient d'être classée en zone de restructuration de défense et devrait faire l'objet d'un contrat de redynamisation de site de défense à la rentrée prochaine.
 

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis